« Si un imam, un Kountigui dit ne votez pour tel parce que vous n’avez pas la même origine culturelle et ce sage-là, investi de la confiance de la collectivité soit suivi par la collectivité, c’est très grave. Lorsqu’un Kountigui investi de la confiance de toute une communauté dit ne votez pas pour Malinké, ne votez pas pour Peulh, ne votez pas pour Soussou, seuls les bâtards qui le feront. Le Kountigui sort ça dans sa bouche c’est très grave pour la cohésion sociale dans un pays », déclare Kalémodou Yansané, un des vice-présidents de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ce samedi 8 septembre 2018, à l’occasion de son assemblée générale hebdomadaire.
Toutefois, ce député de l’UFDG, se réjouit du sermon qui a été fait dans les mosquées, vendredi dernier : « Heureusement qu’hier la ligue islamique a envoyé un aux imams. Donc, nous demandons aux imams, aux artistes, aux sages, à la presse que le langage doit contribuer à la cohésion sociale ».
« Ont vient de dire que nous les Morianais nous venons de quelque part, nous sommes en Basse-côte. Il n’y a pas un Morianais aujourd’hui, il n’y a pas un Guinéen aujourd’hui qui n’a pas un voisin autre que celui là qui vient de la même région que lui. Beaucoup ce sont mariés avec des représentants d’autres régions. Il faut absolument que chacun de nous mesure son langage qu’il doit véhiculer lorsqu’il est devant la masse, (…) », enseigne l’honorable Kalémodou Yansané.
Il indique par ailleurs que « celui qui doit ouvrir la bouche pour parler au nom des Soussous qu’il dise vraiment le fondement, les valeurs, de nos ancêtres Soussous, sinon ce monsieur qu’il soit sage, qu’il soit imam, il ne parle pas au nom des soussous, il parle à son nom personnel ».
Poursuivant, la tête de liste de l’UFDG dans la commune de Matoto aux dernières élections locales, rappelle : « Quand un parti est grand, ce parti là infailliblement va être critiqué. Il y’a des partis en Guinée qui ne sont même pas connus, donc on ne peut pas les critiquer … Ne répondez pas, Dieu répond à tout, Dieu a la solution à tout. Mais le problème de Kindia vient de Conakry. Ceux qui veulent opposer les Soussous aux Malinkés ; les Soussous aux Peulhs, les Malinkés aux Peulhs, ce ne sont pas des Guinéens. Ils n’ont de mère ici, ils n’ont pas de père ici, ni d’enfant. Ils n’ont rien en Guinée. Lorsque les Soussous, les Malinkés, les Peulhs vont s’affronter je ne le souhaite pas, ils vont prendre leur train et disparaitre », conclut le député Kalémodou Yansané.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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