« Tant que nous n’accédons pas au pouvoir, nous ne céderons le leadership du MSD », déclare Dr Abdoulaye Diallo dit Ballal Koîn, président du Mouvement pour la Solidarité et le Développement (MSD).
Se présentant comme un conservateur, Dr Abdoulaye Diallo, un proche de Diallo Sadakadji, a déclaré, ce dimanche 9 septembre, qu’« avec Cellou, on n’a jamais eu une antenne politique quelconque. Lui, il est libéral, moi, je suis conservateur ; donc, idéologiquement, on ne peut pas conjuguer le même verbe au même temps et même mode. Avec Alpha Condé, il est socialiste, il est le socialisant les efforts, paresseux. Donc, nous conservateurs, nous ne pouvons pas conjuguer les mêmes verbes », a laissé entendre Ballal Koîn.
Conscient que la grande partie des Guinéens ne connaissent pas le courant politique qu’il est en train de défendre dans un paysage politique caractérisé par le conflit d’intérêts, Dr Abdoulaye Diallo estime que « les Guinéens sont habitués, il faut avoir un ensemble, vivre dans un ensemble de partis, parce qu’on n’a pas de conviction, on n’a pas de projet, on n’a pas de programme, on ne peut pas gérer un débat ; donc chacun pense qu’on ne peut pas être de l’opposition républicaine ou à la mouvance. Donc, le MSD est un parti de l’opposition, conservateur, qui cherche à être libre à aider tous les Guinéens ».
Depuis qu’il a obtenu l’agrément en 2011, le Mouvement pour la Solidarité et le Développement n’a jamais participé à une compétition électorale. « S’il y a une CENI, je ne crois pas que nous allons participer à une élection, parce qu’il ne pas faut prendre l’argent des autres, faire la campagne pour encore décevoir le peuple. Le peuple a été trop déçu et à toute les occasions. Donc, nous ne sommes pas trop pressés pour participer aux élections », s’est-il justifié au sujet de l’absence de son parti aux élections, tout en souhaitant prendre part à l’organisation des élections en Guinée. « Nous, nous souhaitons que le ministre de l’Intérieur autorise les suffrages, nomme les suffrages », en lieu et place de la CENI.
Poursuivant, cet ancien proche de Cellou Dalein Diallo soutient que les Guinéens sont des faiseurs de roi. « Il faut avoir l’esprit. On ne rentre pas dans une organisation parce que les Guinéens, c’est des faiseurs de roi. Dans une ONG, dans un parti politique, rares sont les gens qui se dépensent, c’est seulement lors de la réunion qu’on parle un peu, quand on sort, on oublie le parti le tout temps, finalement, c’est une à deux personnes qui se dépensent. Il faut que d’abord les jeunes aiment le sérieux, fuir les réseaux sociaux, puissent apprendre à entreprendre, de propose l’esprit d’entreprendre… (sic) », conseille-t-il.
Il a, par ailleurs, déclaré que pour le bonheur de la Guinée, il faut que la classe politique actuelle soit changée. « Que les Guinéens apprennent tous d’abord à se parler. Qu’on croie à nos institutions, que la vérité soit proclamée, que la justice proclame le droit, avant de parler d’élection, parce que nous, on ne se nourrit pas d’élections. Tous ceux qui ont brandi et accepté le mensonge en 2010 ne pourront pas redresser la Guinée. Il faut que tous ce beau monde-là quitte l’arène, pour que des nouveaux politiciens viennent pour meubler et travailler au bénéfice du peuple. Aucune institution républicaine ne fonctionne selon les textes préétablis, à la satisfaction du peuple. Donc, tout est mensonge et nous acceptons ça. Et tant que ce rythme-là continue, nous ne pouvons rien. Ce que nous conseillons au peuple, c’est de changer des politiciens, changer des gens. La confiance n’exclut pas le contrôle. Le fanatisme ufdgiste, le fanatisme rpgiste, ne peuvent pas servir le peuple. Il y aura des élections, il n’y aura pas de bons résultats, tant que c’est cette mamaya qui existe », martèle-t-il.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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