Présenter les raisons de la création d’une nouvelle structure syndicale de l’éducation guinéenne et ses objectifs, telle a été ce mardi 25 septembre, le but d’une conférence tenue par les responsables du SNE (syndicat national de l’éducation), à la Maison de la presse de Guinée.
Né le 7 septembre 2018 à Kindia, le syndicat national de l’éducation (SNE) avec à sa tête le camarade Michel Pépé Balamou est la toute nouvelle structure syndicale de l’éducation guinéenne. Elle vient s’ajouter à la liste des syndicats pour obtenir des meilleures conditions pour l’enseignant guinéen.
un syndicat responsable observe, analyse, propose et défend
Pour Michel Pépé Balamou, secrétaire général du SNE, cette nouvelle structure syndicale est née après les différentes grèves qui ont chamboulé le système éducatif guinéen et les conflits intersyndicaux : ‘‘ Les associations, les institutions, naissent pendant les périodes de crise, et quand il n’y a pas de problème, il n’y a pas de destitution. Le SNE est né parce qu’il ya un problème de leadership, il ya un problème de conduite de la lutte syndicale. Et nous en tant que génération nouvelle, nous nous sommes dit que si nous nous laissons emporter, alors nous risquons d’en payer les frais. Parce que nous avons plus de trente ans de carrière administrative devant nous. Donc, nous devons de réorienter la lutte syndicale vers les objectifs. Parce que un syndicat responsable observe, analyse, propose et défend les intérêts matériels et immatériels d’une classe catégorielle bien déterminée. Une classe syndicale devient le partenaire social de l’Etat et non pas l’ennemi de l’Etat.’’
Nous, on n’a pas des voitures de luxe, des Rav 4, on n’a pas de villas
Il rassure et dit que : ‘‘ personne ne peut me dire que j’ai prêché devant une chapelle politique, et si je l’avais fait, dès mes premières déclarations, ça allait se sentir. Je vote, mais dans le secret du vote, personne ne le dira et c’est pourquoi on est fort de quelque chose. Nous, on n’a pas des voitures de luxe, des Rav 4, on n’a pas de villas et pour autant nous savons, il y a d’autres qui disposent des moyens de déplacement aujourd’hui qui viennent des haut-placés de l’Etat et quand le jour va arriver, on va faire ces déclarations. La manipulation ne passera pas par nous. Nous ne le disons pas pour dénigrer Paul ou Pierre, mais nous le disons en connaissance de cause.’’
nous nous sommes inscrits dans cette dynamique de la dénonciation des tares
Enfin, ‘‘on se bat tous pour développer la nation. Donc la lutte syndicale s’inscrit dans cette dynamique là. C’est pourquoi nous, nous avons décidé d’élaborer cette nouvelle plate-forme syndicale pour d’abord essayer de diagnostiquer le mal du système éducatif guinéen. Si l’école guinéenne est malade, c’est la nation toute entière qui est malade. Tant que l’école est malade, ça ne marchera pas. Donc nous nous sommes inscrits dans cette dynamique de la dénonciation des tares’’.
Fatoumata Kaba pour Guinee7.com