Dans le souci d’unir leurs forces face à la destitution de Kèlèfa Sall, président de la cour constitutionnelle, par les conseillers de la même institution, une rencontre autour de la question, a eu lieu entre leaders de partis politiques, société civile et syndicats, lundi 24 septembre dans un lieu de loisirs à la Bellevue, dans la commune de Dixinn.
Pour Mamadi 3 Kaba, de l’Observatoire citoyen pour la défense des droits de la République (OCDR), la destitution de Kèlèfa Sall est bien légale puisse qu’« il ressort de l’article 11 de la loi portant organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle, que la destitution du président de la cour constitutionnelle ou de son vice-président est l’œuvre des membres de la cour constitutionnelle avec un vote à la majorité des 7 membres. En conséquence, selon l’observatoire, la cour suprême ne peut pas être saisie pour la destitution du président ou du vice-président car, une décision de destitution de la cour suprême qui n’est pas approuvée par la majorité de 7 membres serait nulle et de nul effet, (…) ».
De sont côté, Sékou Koundouno, administrateur général de la Cellule Balai Citoyen plaide pour des actions urgentes : « Dans ce pays, j’aurai voulu qu’à un moment donné qu’on prenne la peine de reconnaitre le mérite des uns et des autres. Le Professeur Zégbélémou, Me Traoré le bâtonnier, ont déjà pris position dans ce dossier. En les écoutant, on sent qu’il y a des petits soucis juridiques mais aussi des intentions aussi inavouées. Je pense bien que depuis 2017, des sacrifices ont été consentis. (…) la position du Balai citoyen, nous sommes là pour dire que l’heure n’est plus à des réunions, il faudrait qu’on se mette tous au travail afin que ces 8 frondeurs, qui nous ont mis devant un fait accompli, qu’on puisse leur prouver que seul le peuple demeure souverain. La théorie avancée n’existe pas à la matière, on parle de motion de défiance, on parle de cas d’empêchement. Ces deux éléments évoqués dans l’arrêt comportent des irrégularités ».
Vu les divergences d’idées entre ces acteurs, l’opposition dite républicaine à sa tête Cellou Dalein Diallo, initiateur de cette retrouvaille soutient que chaque structure mène ses propres actions et que la concertation soit régulière.
Cependant « l’opposition républicaine considère illégale cette destitution de Kèlèfa Sall, il faut s’opposer à ce coup de force par tous les moyens légaux. La médiatisation est un moyen légal, la mise en place de commissions pour aller écouter, est un moyen légal, les manifestations dans la rue conformément à l’article 10 de la constitution est un moyen légal, le sit-in à la cour constitutionnelle pour marquer notre désapprobation est un moyen légal. Ceux qui partagent la volonté d’agir par la même action se retrouvent et décident comment le faire, qu’ils soient de la société civile, des partis politiques, des autres associations, (…) »
Bhoye Barry pour guinee7.com
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