Le procès de l’ancien président de la Féguifoot, Salifou Camara « super V », d’Ibrahima Blasco Barry, d’Aboubacar Morton Soumah et d’Aly Camara, tous poursuivis pour détournement de 28 milliards de francs guinéens, a été reporté au 7 novembre par le tribunal de première instance de Kaloum.
Tous présents en dehors d’Aly Camara, absent pour des raisons de santé, d’après les avocats de la défense ; pour répondre des faits de détournement de 28 milliards GNF, faits qu’ils ont tous nié.
Les débats de la journée ont porté sur les exceptions soulevées par les avocats. Des exceptions, portant notamment sur « l’incompétence matérielle du tribunal à juger l’affaire qui devrait normalement être jugée par le ‘‘Tribunal arbitral du sport’’ (TAS) ».
« Les exceptions d’incompétence du tribunal qui ne sont pas fondées », fait savoir Me Sékou Kondiano, avocat de la Féguifoot.
Auparavant, à une affirmation des avocats de la défense selon laquelle le mandat d’arrêt international lancé contre leur client a été annulé, Me Kondiano, dit ne pas avoir connaissance de cela, avant, à son tour, de fustiger les absences de l’ex président de la Féguifoot, Salifou Super V Camara, aux audiences précédentes.
Après l’audience de ce mercredi, pendant que l’avocat de la Féguifoot a filé à l’anglaise, celui de la défense, Me Djibril Kouyaté, se prête aux questions des journalistes et explique : « Cette affaire fait beaucoup de bruits pour rien. Vous allez le constater, à travers si nous devons aller au fond, vous le constaterez à travers les débats. Je suis un avocat, je dois rester sur le terrain du droit, je ne dois pas m’aventurer sur le terrain de la bataille de l’opinion. La bataille de l’opinion appartient à l’opinion. Vous avez dû remarquer que dans nos plaidoiries nous nous sommes contentés de soulever des exceptions. Ce qui n’a pas été le cas de l’autre côté ; on revient sur les faits, on revient sur l’absence de notre client, on revient sur les conditions de son retour au pays, nous sommes restés des heures durant à parler de la procédure, des exceptions soulevées, mais nous n’avons pas reçu de réponse de l’autre côté. »
La présence de Mamadou Antonio Souaré, président de la Féguifoot a été exigée par les avocats de la défense. « C’est la loi qui le dit. Nous invoquerons les dispositions de la loi qui l’obligent à venir », précise Me Kouyaté.
« Vous avez dû constater qu’on s’est ramolli aussi de l’autre côté. La ferveur qu’on avait avant, on ne l’a presque plus. Je ne plaiderais pas du dossier mais, c’est à ce que nous sommes à l’aise dans ce dossier. La date me convient personnellement. Les exceptions que nous avons soulevées sont très complexes, il a été beaucoup question du tribunal de sport et de toute la procédure liée à cette juridiction. Madame le juge a oublié quelque part d’aller se référer, de lire pour rendre une décision judicieuse, donc elle ne pourra pas se permettre tout de suite de se retirer, de vouloir vider son délibéré. Donc moi j’estime, prendre tout son temps est tout à fait normal », conclut l’avocat.
À noter que Super V et ses avocats, ont révélé à l’audience détenir des preuves de proximité entre le juge d’instruction et Mamadou Antonio Souaré, président en exercice de la Féguifoot.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com