Censure

Santé/Un numéro vert pour dénoncer ceux qui détournent les médicaments contre le Palu

C’est en collaboration avec le bureau de l’inspecteur général (OIG) et de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), que le ministre d’Etat en charge de la santé, Dr Édouard  Niankoye Lama, a présidé vendredi dernier, la cérémonie de lancement officiel de la ligne verte “8135” dénommée,  “faire la différence”.

Ce numéro permettra désormais à tous les citoyens de signaler en toute confidentialité la vente illicite de “médicaments” et du “traitement” contre le paludisme qui sont gratuits dans les centres de santé publics du pays.

Regroupant plusieurs acteurs du système sanitaire à Conakry, ladite cérémonie a été l’occasion de donner des explications sur la gratuité “du diagnostic et du traitement” à travers un sketch joué par des humoristes guinéens et un exposé fait par un professionnel en la matière.

Le ministre Lama rappelle en premier lieu qu’ : « En Guinée,  le paludisme représente la cause de Consultation de 33,8%,  d’hospitalisation 31% et de décès 14,2%, dans les formations sanitaires publiques et privées pour tous les âges confondus. Cette campagne est un outil de plus, qui renforcera nos stratégies de lutte contre le paludisme.»

Plus loin, il ajoute que les efforts des partenaires qui se sont intensifiés ces 5 dernières années ont : « contribué à une baisse considérable de la prévalence du paludisme qui est passé de 44% en 2012 à 15% en 2016, soit une réduction de 65%.” avant d’inviter: « à respecter la gratuité des produits et médicaments antipaludiques pour le bien de nos populations. Je demande à la population de dénoncer toute tentative de fraude liées aux soins gratuits. Mon département n’hésitera pas à traquer les fraudeurs et engager à leur encore, une poursuite selon la loi.»

À son tour, Jeff Bryan, représentant de l’USAID signale que : « le détournement des produits du programme PMI est devenu alarmant. Lorsque des personnes trouvent des médicaments et des moustiquaires détournées sur le marché, cela signifie que quelqu’un essaie de tirer profit de tout le travail et des ressources consacrés au programme. Les médicaments volés, contrefaits ou revendus sont des problèmes graves qui peuvent entrainer des lacunes dans le traitement médical de la population, ce qui peut conduire à une morbidité, voire un nombre important décès ».

Par ailleurs, « comme nous le savons tous, le paludisme est endémique en Guinée et touche environ une personne sur trois chaque année. C’est pourquoi le programme PMI est très important. Le but du gouvernement américain dans la lutte contre le paludisme est d’aboutir à son éradication dans le monde entier et pour ce faire, le programme PMI en guinée fait partie de ce effort ».

Enfin, François Dossou du Bureau de l’OIG informe que « ceux qui fourniront de bonnes informations sur le vol ou la falsification des produits de l’USAID, bénéficieront de récompenses ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

 

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