La journaliste de la radio Espace Fm et activiste des droits de l’homme Moussa Yéro Bah, était à la barre ce jeudi 4 octobre, au tribunal de première instance de Dixinn. Le procès pour diffamation, suite à la plainte du sieur Mamadou Oury Baldé était à son deuxième acte.
C’est la deuxième comparution de la journaliste et activiste des droits de l’homme, Moussa Yéro Bah, devant le juge depuis le début de cette affaire, dans laquelle elle est accusée de diffamation par voie de presse. Une accusation qui, selon son avocat porte atteinte à la liberté de la presse.
« Pour nous d’ailleurs, l’infraction de diffamation qu’on brandit toujours contre les journalistes, pour moi elle est inconstitutionnelle. Je veux que la cour constitutionnelle donne son avis sur cette infraction », a déclaré Me Salifou Béavogui.
Pour Me Pépé Antoine Lamah avocat de la partie civile, la défense se base sur l’inconstitutionnalité de la loi dont elle se sert pour faire des obstacles dans cette affaire : « il faut faire la différence entre Moussa Yéro journaliste, et Moussa Yéro activiste des droits de l’homme. Moussa Yéro comparaît devant cette juridiction pour des propos tenus dans une radio au cours d’une émission en qualité de journaliste. C’est pourquoi elle est là, pour des faits de diffamation par voie de presse. Le deuxième aspect, par rapport à cette prétendue exception sur l’inconstitutionnalité qui a été soulevée par la défense… est que cette observation est une fuite en avant. Moussa Yéro étant convaincue qu’elle est dans l’incapacité absolue d’apporter la preuve de la vérité des allégations tenues au cours de l’émission les « grandes gueules » le 3 mai 2018, a choisi cette option pour empêcher le cours normal de la procédure. » Conclut-il.
Le dossier est mis en délibéré pour une décision qui va être rendu le 11 octobre par rapport à l’inconstitutionnalité de l’exception soulevée par la défense.
Fatoumata Kaba pour guinee7.com