Censure

Assassinat de Mme Boiro : le procès des présumés assassins renvoyé au 22 octobre

Poursuivis pour association de malfaiteurs, vol à main armée, assassinat, tentative d’assassinat, détention illégale d’arme de guerre et de munitions, détention et consommation de chanvre indien, coups et blessures volontaires, recel et complicité, le procès des présumés assassin de feu Paul Temple Cole et feu Aissatou Boiro, ancienne directrice du trésor public était inscrit au rôle d’audience criminelle de ce lundi 15 octobre 2018 au tribunal de première instance de Dixinn.

Après la lecture de lordonnance de renvoi la semaine dernière, les auditions des présumés assassins ont démarré ce lundi avec la comparution de Mohamed Sankhon de nationalité sierra léonaise. Pendant que ce dernier répondait aux questions dun avocat de la partie civile, un autre de la défense venu en retard a prit la parole pour contester la composition du tribunal. Pour lui, le tribunal dans sont état ne peut pas juger les présumés coupables parce que, un des assesseurs du président du tribunal est un juge dinstruction.
Les avocats de la partie civile et le ministère public ont rejeté cette exception de la défense tout en expliquant que cette demande intervient tardivement. Donc les débats peuvent continuer. De son côté, le président du tribunal le juge Ibrahima Kalil Diakité a suspendu laudience pour un bon moment. Au retour dans la salle daudience, le tribunal a mis en délibéré la demande pour le lundi prochain et renvoyé laudience pour le même jour.

A la clôture des débats, les avocats des deux parties ont répondu aux questions des journalistes.

Me Jocamet Haba, un des avocats de la défense : « Ce matin quand nous sommes arrivés, on a compris qu’un des juges accesseurs manquait, mais qu’il y avait plutôt un autre juge.  Première chose, c’est que quand une procédure est ouverte devant une composition il faut que ces magistrats-là restent et demeurent, donc ils ont été désignés par une ordonnance du président du tribunal. Lorsqu un a des empêchements, si un autre doit venir il faut une autre ordonnance et à partir de là, la procédure commence encore à zéro. Malheureusement on n’a pas trouvé un juge qui d’ailleurs a été nommé par un décret dans ce tribunal comme juge d’instruction. Il y’a quand même une séparation nette entre la fonction de poursuite, d’instruction et de jugement. Nous nous avons estimé que la composition était irrégulière et que nous ne pouvons pas accepter en tant qu’avocats de la défense de conditionner cela pour que demain ou après demain les gens disent mais les avocats étaient là. Ça été fait devant eux ils n’ont rien dit… Le tribunal ne devait pas attendre qu’une des parties face une telle demande ».

Me Lancinet Sylla, un des avocats de la partie civile : « je suis venu aujourd’hui trouver que les débats ont commencé et j’ai aussitôt été frappé par la présence d’un nouveau membre dans la composition du tribunal criminel. Je me suis adressé aux stagiaires de mes confrères Me Béa pour savoir si la défense n’a pas soulevé l’irrégularité dans la composition, parce que lorsqu’une composition est irrégulière ça constitue une exception. Elle doit être soulevée. Mais lorsque vous acceptez de procéder aux actes de procédure devant une formation irrégulière, une composition irrégulière vous ne pouvez pas vous en prévaloir pour faire annuler la décision qui sera entreprise. Bon, moi j’avais cru que la défense n’entendait rien soulever et puisque les débats étaient très avancés c’est pourquoi on na continué les débats. Entre temps un confrère est venu, lui il a soulevé la question d’irrégularité qui est une question extrêmement importante et le tribunal était obligé de mettre le dossier en délibéré par rapport à la question ».

Ils sont au nombre de 14 personnes qui sont attendus au box des accusés, parmi lesquels figurent le célèbre Mohamed Diallo alias Junior, lieutenant-colonel Amadou Bangoura et capitaine Ibrahima Sidibé tous officiers de la police nationale.  Les faits cités plus haut sont punis par les articles 784, 785, 786, 381, 208, 18, 848 et suivants; 485 et suivants; 832 et suivants ; 239 et suivants; et 19 du code pénal.

Bhoye Barry pour guinee7.com
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