Comme prévu, les représentants du gouvernement et ceux du SLECG se sont une fois de plus rencontrés autour de la table ce lundi, dans le cadre des négociations autour des 8 millions GNF, revendiqués par le syndicat comme salaire de base des enseignants. Mais comme on pouvait s’y attendre, aucune fumée blanche ne s’est dégagée à l’issue de cette rencontre, les parties sont restées campées sur leurs positions.
« Ce qu’on peut retenir de la journée d’aujourd’hui c’est que les lignes n’ont pas encore bougé. Nous étions venus dans l’espoir que le gouvernement allait nous faire une proposition concrète au tour des 8 millions négociables, mais fort malheureusement le gouvernement est sur sa position », a regretté le secrétaire général adjoint du SLECG, Oumar Tounkara.
Le syndicaliste Oumar Toukara considère que « c’est une fuite en avant, parce que l’accord a été signé le 13 mars 2018 avec les plus grands commis de l’État, les ministres du gouvernement et nous sommes très surpris qu’on nous dise maintenant qu’on est à 10 mois de l’année et que ce n’est pas possible. Alors que nous savons que si cela avait requis leur attention, on aurait déjà trouvé la solution ».
Et de poursuivre : « mais qu’à cela ne tienne, nous avons dit aux représentants du gouvernement que gouverner c’est prévoir. Les conflits entre employeurs et employés sont inhérents en la vie, mais il ne faut pas attendre que le conflit se transforme en crise pour trouver une solution. Nous aimons les élèves et les élèves ont le droit de réclamer les cours, mais nous aussi nous avons le droit de réclamer un salaire décent au gouvernement, parce qu’il n’y a pas un enseignement de qualité sans une motivation de l’enseignant (condition de vie et de travail, liberté syndicale) ».
Pour terminer, le secrétaire général adjoint du SLECG déclare : « nous repartons avec un sentiment de banalisation, parce que nous, nous pensons que l’école est une chose tellement intéressante que nous n’avons intérêt à blaguer avec ça. Aujourd’hui les élèves n’étudient pas et le gouvernement ne veut nous faire aucune proposition ».
À noter que la partie gouvernementale et le médiateur desdites négociations n’ont pas voulu s’adresser à la presse. La prochaine rencontre est prévue pour le mercredi 17 octobre prochain.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com