Les travailleurs d’Intercel, la société de téléphonie mobile, ont été surpris le 8 octobre dernier, d’apprendre qu’ils doivent arrêter toute activité commerciale à partir du mardi 9 Octobre 2018, avec décision de couper le réseau dans un délai d’un mois. Voir ci-dessous les motifs évoqués par le ministre des Télécoms, Moustapha Mamy Diaby.
Cette décision affecte l’emploi direct de plus de 100 personnes, sans compter les emplois indirects. D’ailleurs la FESATEL (Fédération Syndicale autonome des télécoms) la dénonce et estime que la décision du ministre est hors norme.
Le conseil d’administration d’Intercel a tenu une réunion extraordinaire dimanche dernier, il y a été décidé d’engager les négociations avec le gouvernement. En attendant, le personnel de la société de téléphonie a engagé les démarches près de l’inspection générale du travail. Sans exclure d’éventuelles rencontres avec le médiateur de la République et l’imam de la grande mosquée de Conakry.
Il est vrai que Intercel ne rapporte pas grand-chose avec une part de marché qui ne représente que 0,3 % des 11,9 millions d’abonnés que compte la Guinée, et 0,1 % des revenus générés par le secteur, cependant ‘‘ce que nous dénonçons c’est la manière de fermeture de l’entreprise, le délai imposé par le ministre est illégal’’, réagit un syndicaliste que nous avons joint. Et qui du coup parle d’excès de zèle de Mamy Moustapha Diaby.
Pour rappel, Intercel, autrefois Telecel, premier opérateur de téléphonie privé à s’installer en Guinée, a été racheté par Telium, avant d’être vendu au soudanais Sudatel.
Aziz Sylla pour guinee7.com