Dans une déclaration qu’elles ont rendue publique ce lundi 22 octobre, au QG de l’UFDG, les femmes de l’opposition guinéenne ont fustigé l’attitude des forces de l’ordre et de sécurité au cours des récents évènements postélectoraux, avant d’annoncer des manifestations pour que justice soit faite.
« Nous, femmes de Guinée, faisons le constat inquiétant découlant des récents événements tragiques survenus sur l’étendue du territoire guinéen, générant de graves violations des droits humains : Saccage de biens matériels, morts d’Hommes, mutilations, arrestations arbitraires, destruction de propriétés et restrictions des libertés individuelles et collectives », a dénoncé Hadja Maimouna, Vice-présidente du comité national des femmes de l’opposition républicaine.
Selon elle, la crise postélectorale actuelle a enregistré son lot de mort : « un à Mandiana, deux à Conakry et un à un Kindia. La comptabilité macabre est à notre connaissance, à 98 de nos compatriotes exécutés froidement, par les forces de sécurité », accuse-t-elle.
Nous déplorons la banalisation de ces tueries
Au nom des femmes de l’opposition, Hadja Maimouna a fustigé avec la dernière énergie ce qu’elle considère comme une ‘’destruction intolérable et inacceptable de ces vies humaines.’’ « Nous déplorons la banalisation de ces tueries et les tentatives maladroites et inadmissibles du ministre de la sécurité tendant à défendre les forces de l’ordre et de sécurité qui, selon lui auraient travaillé de manière professionnelle », a-t-elle ajouté.
Pour terminer, la Vice-présidente du comité national des femmes de l’opposition républicaine annonce : « nous continuons sans relâche à avoir mal et exigeons que des enquêtes judiciaires et équitables soient menées afin que justice soit rendue dans notre pays… Nous envisageons de reprendre les manifestations pour amener les autorités de ce pays à satisfaire nos exigences et nous les intimons à respecter les acquis sociopolitiques et lois de République », a-t-elle conclut.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com