« Nous disons souvent en Guinée… je suis fiers d’être guinéen, alors ici je veux interroger les guinéens, chacun de mes compatriotes, c’est quoi être fier d’être guinéen. Sommes-nous fiers de quoi ? » S’interroge Khalifa Gassama Diaby, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, qui était l’invité de nos confrères d’espace FM, de ce lundi 22 octobre, dans l’émission les Grandes Gueules.
« Du mensonge qui est devenu notre sport favori, de la haine qui devient et de plus en plus le compagnon le plus fidèle du guinéen, de l’injustice qui est le quotidien national, de la discrimination qui est stratégie nationale, de la méchanceté, de l’exclusion qui est devenu notre arme favorite, de la pauvreté qui pervertie nos vies quotidiennes, de la misère qui humilie chacun de nous, de la médiocrité qui est devenue culturelle, de l’impunité qui est érigée en norme. Nous sommes fiers d’être incapables de nous aimer entre nous, de nous respecter, d’unir nos intelligences pour sauver et rendre grande et fière notre patrie la Guinée, ou bien nous sommes fiers de nos capacités de haine, de fourberie, de roublardise ou de manipulation ? Ou peut-être nous sommes fiers de nos potentialités inouïes et insensées de violence dégradante et humiliante de chacun d’entre nous et de notre pays ? (…). Peut-être nous sommes fiers aussi de l’humiliation, nous aimons nous humilier entre nous », questionne Khalifa Gassama Diaby.
Etre fier de la Guinée, pour Gassama Diaby, seules les personnes qui ont conduit la Guinée à l’indépendance peuvent l’être et non les personnes qui incitent les gens à la révolte, monter les uns contre les autres. « Je ne sais pas de quoi nous sommes fiers dans ce pays. Nous pouvons être fiers peut-être de ceux qui nous ont fait accéder à l’indépendance. Eux ils doivent être fiers, le président Ahmed Sékou Touré et ses compagnons, les Saifoulaye et tous les autres, les Mafori Bangoura et tous les autres mais nous nous avons fait quoi pour être fiers d’être guinéen ? Alors que chaque jour, nous sombrons dans l’inhumanité dans l’injustice et nous aimons nous humilier entre nous ».
A la question de savoir qui manipule qui, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté répond que c’est « tout le monde qui manipule tout le monde. L’agneau de sacrifice c’est le peuple, les citoyens ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
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