Censure

Grève des enseignants : «…peut-être que moi-même, je n’ai pas suffisamment préparé le terrain », dixit Albert Damantang Camara

L’ancien ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail, Damantang Albert Camara, était l’invité de  marque de l’assemblée générale LAFIDI ou FOUTI, ce dimanche 28 octobre. Au tour de ce repas traditionnel, l’ancien porte-parole du gouvernement a partagé son parcours professionnel avec les journalistes et citoyens présents. Au cours du débat, le ministre a été invité à répondre aux sujets d’actualité parmi lesquels, la grève des enseignants qui frappe le système éducatif guinéen.

« Ce qui est difficile pour un syndicaliste, je le comprends parfaitement, c’est de prendre des engagements devant sa base, des engagements fermes et revenir dire à sa base « ce que je vous ai promis ce n’est plus possible ». Il faut comprendre un chef syndicaliste, c’est très difficile pour lui, c’est sa crédibilité qui est en compte et c’est même la sécurisation du mouvement syndical qui est en jeu. Donc, c’est pour cela qu’avant de commencer à négocier, il faut prendre un minimum de renseignements, de garanties, pour savoir : voici la marge dans laquelle je pense obtenir quelque chose, de manière à préparer d’avance sa base, parce qu’un chef syndicaliste n’est pas libre, il dépend de sa base. Si vous suivez l’actualité, à chaque fois qu’il y a une négociation, les syndicaliste se retirent, ils disent : « il faut qu’on aille consulter notre base avant de donner une réponse » », a déclaré Damantang Albert Camara, ministre conseiller à la présidence.

« Je pense que c’est ce qui fait qu’au départ, les positions ont été tellement tranchées qu’on a du mal à trouver solution. Mais de toute manière, on est obligé de trouver une solution. Donc, ça me dérange qu’ont soit à ce stade-là, peut-être que le travail n’a pas été suffisamment bien fait avant, peut-être que moi-même, je n’ai pas suffisamment préparé le terrain. Mais je pense que chacun doit pouvoir faire un effort à un moment donné, préserver l’essentiel. Aucun syndicaliste n’a intérêt à ce qu’une grève dure, aucun gouvernement n’a intérêt à ce qu’une grève dure », ajoute l’ancien porte-parole du gouvernement Mamadi Youla.

Pour le ministre conseiller à la présidence de la République, Damantang Camara, il y a des manières pour obtenir des choses, sans passer par un bras de fer et se projeter dans l’avenir. « Je pense qu’on doit pouvoir trouver un terrain d’entente et qu’il y a des manières intelligentes d’obtenir des choses sans forcement faire un bras de fer. Il y a des manières intelligentes de se projeter sur l’avenir, pour dire : « Bon, peut-être qu’on ne peut pas avoir ça maintenant, mais peut-être il y a des choses accessoires qui peuvent compenser ce qu’on demande et qui peuvent donner l’espoir à nos militants, on a fait ce qu’on pouvait faire » ».

Parlant de la suspension des salaires des enseignants grévistes, l’ancien ministre du Travail, Damantang Albert Camara, soutient que « la loi veut que lorsqu’il y a grève, le contrat de travail est suspendu ; donc, ça donne droit aux travailleurs de ne pas venir au travail sans être sanctionné ou renvoyé pour fait de grève, et ça donne à l’employeur de ne pas lui payer, sinon ça veut dire dans les entreprises, il y a des gens qui allaient violer pendant dix mois et l’entreprise ne peut pas produire, parce que derrière le droit de grève, il faut que l’outil de travail subsiste. Ça, c’est le droit normal, mais il arrive de fois où par accord, les partis décident : « Bon, on va faire un service minimum et puis vous, vous aller accepter de payer ». Mais ça, c’est lors des négociations que ça se  fait (sic)».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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