Face aux hommes de médias, dans la salle Mohamed Koula Diallo de la Maison de la presse de Coléah, ce mercredi 31 octobre, le responsable du bureau Démocratie sans Violence-Baïonnette Intelligente/Conakry (DSV-BI), El Hadj Ibrahima Diallo, a fait le point sur l’historique des violences sur l’axe Hamdallaye-Cimenterie, avant de faire des propositions de solution, afin d’y mettre un terme, dans cette zone de la banlieue de Conakry.
El Hadj Ibrahima Diallo a rappelé que les mouvements sur l’axe Hamdallaye-Cimenterie ont commencé en 1993. « De 1993 à 2013, les violences se faisaient sur cet axe sans contrôle, sans encadrement et chacun faisait ce qu’il voulait. C’est vers la fin de 2012 que la « Baïonnette Intelligente » qui est devenue aujourd’hui le projet « Démocratie sans violence » a décidé de rencontrer ces jeunes, pour les aider à s’organiser, afin de quitter la lutte violente, pour venir à la lutte non violente… Cet axe aujourd’hui est devenu le rendez-vous de beaucoup de bandits, chaque fois qu’il y a manifestation. La situation est tellement compliquée, qu’il n’est pas facile de ramener la paix sur cet axe… Surtout quand on est dans un pays où les politiciens utilisent toute sorte d’astuces pour accéder au pouvoir. Il n’y a pas une volonté politique de faire cesser la violence dans ce pays, parce qu’elle arrange certains », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « On a l’impression que certains veulent que le chaos s’installe dans le pays, afin de prolonger les mandats comme au Congo. Puisqu’on a constaté que beaucoup critiquent l’affaire de troisième mandat, aujourd’hui la tendance, c’est d’installer le chaos, afin qu’on ait des arguments pour ne pas organiser les élections qui doivent se faire ».
Par ailleurs, le responsable de DVS-BI estime que sur cet axe (Hamdallaye-Cimenterie), « les gens ne sortent jamais inventer eux-mêmes une manifestation ; c’est toujours à l’occasion des mésententes entre le gouvernement, soit avec le syndicat, ou les partis politiques. Nous sommes un pays où on foule la loi au pied et on fait ce qu’on veut ».
Pour El Hadj Ibrahima Diallo, « la première condition pour ramener la paix sur cet axe doit être le respect des lois de la république, le respect des accords et conditions que l’État passe avec soit les syndicats ou les partis politiques ; que l’on fasse des enquêtes réelles pour démasquer ceux qui sont en train de tuer ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com