Quelques heures après son assemblée générale de ce mercredi, le Syndicat Libre des Enseingnants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a reçu à son siège une délégation du bureau exécutif de sa centrale mère (USTG Ndlr). Au cours de cette rencontre l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée représenté par son Secrétaire général, Louis Mbemba Soumah, Abdoulaye Sow de la FESABAG et tant d’autres, a exprimé sa volonté de prêter main-forte au SLECG dans cette crise éducative, en menant des démarches pour des négociations avec le gouvernement dans les prochains jours.
Le SLECG qui a toujours affirmé être disposé au dialogue pour une sortie de crise, a par la voie de son leader (Aboubacar Soumah) donné son accord à cette proposition de l’USTG, qui désormais prendra les rênes de la crise qui paralyse le système éducatif guinéenne. Cet acte est peut-être un début de sortie de crise dans le secteur éducatif, ou celui d’une crise généralisée dans tous les secteurs sociaux en république de Guinée.
« Nous vous demandons de continuer le combat (la grève) mais de nous donner la latitude d’aller vers le gouvernement, leur dire que nous voulons sortir de cette crise, alors qu’est ce que vous nous proposez? Qu’est-ce qu’ils peuvent faire maintenant? Qu’est-ce qu’ils pourront faire en janvier 2019? Qu’ils nous fassent des propositions concrètes… Parce que quelque soit ta force contre ton adversaire, ne met pas sa figure par terre, le jour où il sera plus fort que toi, il va te broyer. Donc chacun doit laisser du leste, être modéré, avoir une volonté d’aboutir sans qu’il n’y ait casse », a déclaré Abdoulaye Sow secrétaire général de la FESABAG et membre du bureau exécutif de l’USTG.
Selon lui, « on nous a dit que si on augmente 8 millions, 6 millions, 4 millions GNF aux enseignants, les autres secteurs vont grever, ça sera un effet boomerang. Mais vous êtes des enseignants, vous êtes différents d’eux… Il y a beaucoup de pans sur lesquels on peut agir, sans que les autres ne demandent, si on agit sur ces pans-là et que les autres demandent, mais on va leur dire, bon allez enseigner ».
Par ailleurs, le camarade Abdoulaye Sow estime qu’ils (SLECG et USTG Ndlr) sortent de ce combat dans la dignité et l’honneur. «Nous nous battrons corps et âme pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties. Lorsque nous verrons qu’ils ne peuvent pas, ils ne sont pas des hommes d’un dialogue constructif, dans l’intérêt de nos enfants et de notre pays, les banques, le transport, la téléphonie, le port et miniers et tous les autres iront en grève » a-t-il menacé.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com