A l’appel du bureau exécutif national du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), les enseignants de Labé étaient à nouveau, ce jeudi 22 novembre, dans la rue. Comme d’habitude, les enseignants grévistes ont été empêchés de faire leur sit-in devant le siège de la DPE. Plusieurs personnes ont été interpellées, rapporte le correspondant de guinee7.com
Après le sit-in dispersé, lundi dernier, les enseignants grévistes de Labé ne comptent pas reculer. Ce jeudi matin, ils ont encore battu le pavé, en tentant de se regrouper devant la direction préfectorale de l’éducation de Labé. Contrairement au précédent sit-in, les manifestants ont trouvé sur place des forces de sécurité qui n’avaient pas l’air de vouloir négocier. Les premiers enseignants arrivés sur les lieux ont été aussitôt mis aux arrêts. Neuf (9) personnes, considérées comme étant les meneurs, ont été conduites à l’escadron mobile N° 8 de la gendarmerie. Les autres ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Quelques instants après, les manifestants se sont retrouvés au stade de Labé, où plusieurs élèves se sont mêlés dans le mouvement. Dans la foulée, la circulation avait été paralysée, jusqu’à l’arrivée des forces de sécurité.
Au niveau du stade, trois enseignantes ont été arrêtées et embarquées dans un pick-up de la gendarmerie. Ces trois nouvelles arrestations portent à douze le nombre d’enseignants interpellés ; parmi eux, cinq femmes.
Quand nous quittions la gendarmerie, des officiers de police judiciaire de la brigade de recherche de la gendarmerie étaient en train d’entendre sur procès verbal (PV) ces enseignants. Certains étaient déjà placés en garde à vue.
Une source sécuritaire nous a confié que ces personnes arrêtées seront déférées dans les prochaines heures devant le tribunal de première instance de Labé, pour attroupement illégal.
Aux dernières nouvelles, les enseignants ont été déférés à la Maison centrale de Labé.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com