« Gestion de la clientèle : 68% de hausse en trois ans de gestion de Veolia-Seureca »
À travers une conférence de presse animée, ce vendredi, la société Electricité de Guinée (EDG) a présenté un bilan de 3 ans du contrat de gestion signé en 2015 entre la structure Veolia-Seureca et l’État Guinéen, dans le cadre d’un projet de redressement du secteur de l’électricité, soutenu et financé par la Banque Mondiale. En plus de l’administrateur général, tous les directeurs d’EDG ont pris part à cette rencontre qui s’est tenue dans un réceptif hôtelier de la place.
Dans son intervention, Abdendi Attou, administrateur général d’EDG, a d’abord fait des rappels détaillés depuis l’arrivée de Veolia en 2015 en tant que gestionnaire de la société Electricité de Guinée. « En 2015, EDG faisait face à une crise très importante en matière structurelle et aussi opérationnelle. Avec les acquis du contrat de gestion aujourd’hui, les réalisations, le bilan… nous avons réduit la crise opérationnelle et nous avons mis EDG sur l’orbite d’un redressement opérationnel à travers la pose des compteurs, sur le plan commercial, sur le plan technique, sur le plan de renforcement des capacités… sur l’ensemble des volets, le redressement en marche », a-t-il fait savoir.
En effet, M. Attou précise qu’en passant de 238 469 clients en 2015 à 400 149 en 2018, « EDG assure une hausse de 68% de nouveaux clients. En 2018, le parc de compteurs posés et raccordés est de plus de 120 000 contre 13 000 en 2015, soit une hausse de plus de 846% sur la période ». En considérant la desserte de ces nouveaux clients, poursuit-il, l’entreprise a malgré tout réussi à réduire le temps de coupure d’électricité de 31% et augmenter la production de 69% avec près de 800 GWh produits en 3 ans.
Selon lui, le nombre moyen d’heures de formation par agent a également augmenté de 75% en passant de 11 heures en 2015 à 20 heures en moyenne en 2018.
Par ailleurs, l’administrateur d’EDG estime que malgré tous ces progrès cités ci-haut, des déficits structurels importants restent encore à régler dans le cadre du bon fonctionnement de l’entreprise. « Au niveau du tarif, explique-t-il, un prix de vente moyen trop bas par rapport au coût de production, fait qu’EDG ne peut pas financièrement assurer sa croissance naturelle et faire face à ses besoins de croissance et ses besoins d’autofinancement comme une entreprise normale. Elle est toujours une entreprise sous perfusion de subvention de l’État.»
Et d’ajouter : « le redressement opérationnel est quand même bien engagé, puisque nous avons bien mis en évidence un certain nombre d’indicateurs où tous les chiffres sont audités et qui font l’objet chaque fois d’audit, par des experts auditeurs qui dépendent de l’État ».
À noter que cette conférence de presse a été mise à profit pour présenter le prix du « Meilleur Projet Énergie », que le contrat de gestion d’électricité de Guinée, opéré par le groupement guinéen et Veolia-Seureca, a remporté au cours du mois. Cette distinction a été remise lors de l’Africa Investments Forum & Awards AIFA 2018. Ce prix récompense le meilleur projet énergie 2018 en Afrique en se basant sur la cohérence et la qualité de l’investissement, son évolution au cours des dernières années, la capacité d’innovation et la vision RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise).
Mohamed Soumah pour Guinee7.com