Censure

Handball/ La CAHB obéit aux désidératas de l’IHF

Incroyable mais vrai ! En fin, normal non ? « Nous sommes en Afrique », comme le fait savoir l’expression populaire. Le continent où tout est possible, où l’impossible devient possible. Où les volontés incongrues des ‘’autres’’ deviennent des obligations chez nous. Sommes-nous si impuissants que cela ?

Ce dimanche 2 décembre, s’est ouvert à Brazzaville, le championnat d’Afrique des nations de handball féminin, à laquelle participent dix (10) pays africains, parmi lesquels la Guinée. Une compétition organisée par la CAHB (confédération africaine de handball), qui pour cette édition s’est illustrée, et c’est le moins que l’on puisse dire, par un amateurisme exceptionnel.

A l’image de toutes les compétitions internationales en matière de sport, les listes des joueuses sélectionnées par les pays participants pour cette 23e édition de la CAN de hand féminin, ont été publiées plusieurs jours avant le démarrage de la compétition. Mais à la grande surprise de tous les acteurs et observateurs, à moins de 48h du début de la compétition, c’est une liste de 27 joueuses qui a été fournie par l’IHF (fédération internationale de handball) à la CAHB, afin que celle-ci effectue « des contrôles précis » sur les liens de nationalité des concernées. A seulement 48h du coup d’envoi !

L’impuissante CAHB a mis cette recommandation en vigueur, car, au début des hostilités, des équipes comme la Guinée se sont vues amputées de 8 joueuses, 7 pour le Sénégal, 5 pour le pays hôte, 4 pour le Maroc et 3 pour la Côte d’Ivoire. Quelle catastrophe ! Cette histoire est à dormir débout.

Beaucoup de sélections africaines avaient pioché dans le réservoir du Championnat de France

Je rêve de voir une sélection africaine saisir l’IHF un jour pour s’assurer des liens de nationalité des nombreuses joueuses africaines utilisées pendant l’Euro. C’est ça en fait la réalité, il ne faut pas avoir peur des mots. Nos confrères du média français l’EQUIPE ont été on ne peut plus clairs : « Beaucoup de sélections africaines avaient pioché dans le réservoir du Championnat de France – et pas seulement. De manière grotesque, ont jugé certains, en particulier les dirigeants de la fédération française de handball. Ces derniers ont demandé à l’IHF des contrôles précis des conditions, qui sont : l’athlète doit avoir la nationalité du pays pour lequel il joue (ce qui se fait avec des passeports) ; il ne doit pas avoir joué de match officiel avec une autre sélection ces trois dernières années ; ses parents doivent être nés dans ce pays, ou l’athlète doit y avoir vécu pendant plus de trois ans de suite. »

Il s’agit donc de ces injonctions de la France, qui ont été prises en compte à la lettre par l’IHF et la CAHB, les deux instances qui sabotent au passage, le bon déroulement d’une compétition aussi importante. Qu’est ce qui a pu empêcher ces instances de dire à la France qu’elle aurait pu poser ce problème dès après les publications des listes des différentes équipes ? Pourquoi ne pas avoir dit que c’était trop tard ?

Le ridicule dans tout ça, c’est qu’on retrouve parmi les recalées côté guinéen, une certaine Mariame Bangoura, qui a auparavant disputer la CAN 2016 sous les couleurs de la Guinée. Comme pour dire que tout cela rime soit avec amateurisme ou tout simplement de la mauvaise foi.

Alpha

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.