Ce lundi 3 novembre, au tribunal de première instance de Dixinn, s’est poursuivi le procès des présumés assassins d’Aïssatou Boiro, ancienne directrice nationale du Trésor public et de Paul Temple Colle. Après le défilé des accusés à la barre, lors des audiences précédentes, celle de ce lundi était consacrée à la comparution des parties civiles, à part les ayants-droits de feue Aïssatou Boiro, qui avaient demandé, la semaine dernière de se contenter de leurs dépositions faites à l’enquête préliminaire.
Dès l’ouverture de l’audience criminelle, le juge Ibrahima Kalil Diakité a appelé Abdoulaye Sylla, en service au ministère des Mines, qui avait été braqué dans la nuit du 30 mars 2013, vers 21 heures, à Lambanyi. Selon lui, pendant l’opposition qui n’a pas pris de temps, les malfrats qu’il n’a pas pu identifier ni dénombrer sont partis avec la pick-up Toyota, double cabine, de couleur blanche.
Après la déposition de cette victime, seul a répondre à la sollicitation du parquet, un avocat de la défense, rappelant une disposition du code de procédure pénale, a demandé au tribunal que si les parties civiles ne se présentent pas à l’audience, de tenir compte de leurs intérêts et continuer le procès. Pour la partie civile, Me Sylla a demandé si le ministère public a pu délivrer les citations directes aux personnes consternées. En réponse, le procureur a affirmé que les personnes concernées ont bien reçu les citations directes. Pour le juge Ibrahima Kalil Diakité, « si les parties civiles sont intéressées, ils vont suivre le dossier ».
Après les discussions sur la comparution des parties civiles, on est passé aux témoins sollicités par les différentes parties au procès. Là, pour le ministère public, « si ont veut renvoyer cette procédure pour la citation des témoins, des témoins qui ne sont pas très identifiables, ça va être compliqué. Je souhaite qu’on renvoie le procès pour les plaidoiries et réquisitions du parquet », a-t-il demandé.
Ce qui n’agrée pas la partie civile, dont un des avocats a affirmé que le parquet veut outrepasser la loi qui l’oblige de faire comparaître les témoins pour aller aux plaidoiries. La défense, quant à elle, elle a préféré rester muette sur cette question. Toutefois, selon un de ses avocats, elle souhaite que le tribunal prenne une décision ; elle est d’accord d’un côté comme de l’autre, tout en tenant compte des témoins des deux camps.
Face à cette demande, on a procédé à une suspension d’audience de 15 minutes, pour statuer là-dessus. À la reprise, le tribunal, par la voix de son juge, a rejeté la demande de comparution des témoins des deux parties et a renvoyé la suite du procès en huitaine, pour les réquisitions et plaidoiries.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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