Depuis le retrait du projet de loi sur « la parité » du chronogramme de l’Assemblée nationale, les femmes députés usent de tous les moyens pour que le texte soit examiné et adopté pendant la session en cours. Pour cela, elles ont rencontré le président du parlement guinéen, Claude Kory Kondiano, pour que le texte soit ramené dans le chronogramme actuel. Surprise de n’avoir pas de suite à cette doléance, au cours d’une plénière, ce mardi 4 décembre, l’Honorable Fatoumata Binta Koundara, a interpelé le président Kory Kondiano sur la question.
En réponse à cette demande, le président de l’Assemblée nationale soutient qu’après sa rencontre avec la gent féminine du parlement : » J’ai réfléchi, je ne suis pas spécialiste sur ces questions, surtout dans leurs aspects juridiques, mais mon sixième sens me dit que c’est une loi qui risque de toucher pour modifier beaucoup d’autres lois… J’ai l’impression… », déclare Kory Kondiano avant de renchérir que : « Je pense que vous avez raison, on va tout faire pour adopter cette loi, si on ne le fait pas maintenant, ça ne veut pas dire qu’on ne le fera pas après, c’est-à-dire il faut le faire en tenant compte de toutes les implications que ce texte juridique va avoir sur les autres lois ».
Vu la complexité du texte, le président du parlement a fait recours au ministre de la Gustice, garde des Sceaux, Me Cheick Sako, présent dans la salle pour défendre son budget annuel de 2019.
« Il y a des problèmes techniques, il y a un problème technique ; c’est passé en conseil interministériel, c’est passé en conseil des ministres, ça n’a pas été adopté d’abord en conseil de ministres, puisque nous, quand la loi a été envoyée au secrétaire général du gouvernement, elle n’est pas passée par le ministère de la Justice. Donc, depuis deux ou trois ans, j’exige que toute loi passe au niveau du ministère de la Justice. On ne donne que des avis techniques, on fait une analyse technique sur les lois, pour voir l’incidence de la loi sur les autres lois qui existent. Il se trouve que cette loi a des incidences sur d’autres lois, mais qui sont connues des députés », a déclaré le garde des Sceaux.
« La loi, en l’état, elle n’est pas bonne, je préfère le dire, je dis ce que je pense. En tout cas, la version qui nous a été présentée en conseil interministériel », a fait savoir le ministre Sako, se situant sur un plan « technique ». Sur le plan politique, Me Cheick Sako souhaite la même chose que les députés, c’est-à-dire l’adoption de cette loi car, selon lui, la Guinée est un des pays africains à n’avoir toujours pas adopté de texte sur la question de la parité.
Bhoye Barry depuis le parlement pour guinee7.com
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