Censure

Sécurité routière / L’organisation guinéenne de la citoyenneté (OGC) tire la sonnette d’alarme par rapport aux motos-taxis

Préoccupé par ce qui se passe sur nos routes, notamment les accidents de la circulation causés par les motos-taxis, l’Organisation guinéenne de la citoyenneté (OGC), a présenté, ce mardi 4 décembre, à la Maison de la presse, sise au quartier Coléah, les résultats d’une enquête effectuée dans les principales agglomérations du pays. C’était en présence du colonel Alpha Kabinet Sangaré, chargé des statistiques des accidents de la circulation auprès de la police nationale.

Après plusieurs mois d’enquête auprès des services sanitaires et sécuritaires du pays, l’ONG, malgré les difficultés, a publié ce rapport autour duquel elle compte attirer l’attention, tant des autorités que de la population.

Estimant le phénomène de ces accidents plus dangereux que le virus « Ebola » et plus mortel que le « SIDA », le président de l’ONG, Alsény Oumar Diallo, tout en présentant la problématique, en un premier lieu, a invité les journalistes à se rendre dans les services de traumatologie afin de constater que sur 10 cas, 7 sont des accidents causés par des motos.

Lu par M. Keita, membre de cette l’organisation, le rapport de cette enquête indique que « le total général des accidents de la circulation dans la région de Conakry et les quatre régions naturelles, du 1er janvier au 31 décembre 2017, et du 1er janvier au 06 novembre 2018, est de 18 203 cas, dont 4 062 cas causés par les motos, soit un taux de 22%. Quant aux accidents cumulés autos-motos, le nombre total est de 14 141 cas, soit un taux de 78% ».

Ensuite, il ajoute : « Le total général de décès causés par les accidents de la circulation du 1er janvier au 31 décembre 2017 et du 1er janvier au 06 novembre 2018, est de 923 cas dont 607 cas causés par autos-motos, soit un taux de 65% et 325 cas de décès causés par les motos, soit un taux de 35% ».

Au  compte des infractions à l’origine des accidents de la circulation, l’étude a listé entre autres : « le changement de direction sans précaution, la circulation à gauche, l’excès de vitesse, l’imprudence, le sens interdit, la surcharge et la non maitrise du véhicule moto ».

Pour éviter ces cas d’accidents qui représentent un danger pour les populations, l’ONG recommande de : « former les conducteurs des motos-taxis, réglementer le secteur des taxis-motos, porter obligatoirement deux casques par moto, des gants, des gilets de couleurs différentes et par commune, avec des numéros, identifier les plaques d’immatriculation des motos-taxis, éviter les surcharges ».

A rappeler que malgré leur importance incontestable pour la mobilité des personnes, le manque de réglementation de cette activité qui relève de l’informel s’avère être un véritable enjeu pour tout le pays.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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