Censure

Prison civile de Yorokoguiya / ‘‘Moi-même, je me suis fait piéger’’, reconnait le ministre de la Justice

Au cours de son passage devant les députés à l’Assemblée nationale, pour présenter son budget sectoriel initial de 2019, le ministre de la Justice et garde des Sceaux a été interpellé par un député sur la construction de la prison civile de Yorokoguiya, dont les travaux se sont arrêtés juste après la pose de la première pierre.

En réponse à cette question, le ministre Cheick Sako a révélé que lui-même s’est fait piéger par ces partenaires qu’il qualifie des « voyous ».

« Mes chers députés, j’ai beaucoup souffert pour ce projet ; moi-même je me suis fait piéger. Moi, j’ai été nommé en janvier 2014, j’ai trouvé ce projet-là. La convention était signée, la République est une continuité…. Je me suis dit que c’est des gens sérieux ; nous, on a commencé à travailler avec eux, mais on s’est rendu compte que c’est des gens voyous, j’utilise le mot à bon escient. Actuellement, l’Espagnol est en prison à Barcelone, pour des faits qui n’ont rien à voir avec la Guinée. Le temps qu’il a passé ici, il faisant travailler des sous-traitances guinéennes…. Donc, la convention n’a pas été respectée », a fait savoir le ministre de la Justice, Cheick Sako.

Vu qu’après vérification, il s’est avéré que le partenaire qui avait décroché le projet n’était pas sérieux, le ministre Sako affirme qu’il a envoyé deux fois son conseiller à Barcelone, pour annuler le contrat. La première fois, il a refusé, mais la deuxième fois, avec l’appui d’un notaire à Barcelone, le contrat a été résilié à l’amiable. Mais actuellement, « on est en train de chercher un partenaire fiable d’ici six mois, (…). Le projet est toujours là, mais il faut qu’on trouve le bon partenaire, pour le mettre en œuvre », renchérit l’ex-avocat au barreau de Montpellier. 

Bhoye Barry pour guinee7.com

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