Depuis plusieurs semaines, un bon nombre de Guinéens sont détenus dans les prisons angolaises. Interpellé sur la question par un député de l’opposition, ce mercredi, à l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger, Mamady Touré, a annoncé qu’une mission de son département sera bientôt en Angola « pour s’enquérir des réalités ».
« Nous avons prévu de mettre une mission qui va aller très bientôt en Angola pour, d’abord, s’enquérir des réalités de nos compatriotes qui sont en prison », a-t-il annoncé.
Toutefois, le chef de la diplomatie guinéenne soutient qu’il a déjà pris contact avec son homologue angolais sur la question des Guinéens vivant dans ce pays. Selon le ministre Touré, un grand problème se pose, parce que les Guinéens, une fois dans le pays hôte, ne viennent jamais à l’ambassade pour se faire identifier. Du coup, son département a du mal à venir en aide à ces personnes en cas de détresse. Toujours, selon lui, nos compatriotes ne prennent pas aussi des cartes de séjour et ils vont dans des endroits interdits même aux autochtones, selon ce que lui a confié son homologue angolais, qu’il a récemment rencontré au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba.
« Il y a beaucoup de Guinéens en Angola, mais on ne sait pas combien de Guinéens il y a, parce que les Guinéens ne vont jamais à l’ambassade pour se faire enregistrer. Ils ne se présentent pas. Alors que, s’il y a des problèmes, on ne peut aller à leur secours que si on peut les identifier. Ils ne vont pas chercher des permis de résidence ou quoi que ce soit. Pis, ils vont dans des endroits qui sont interdits même aux A2ngolais eux-mêmes, dans les mines (…) », a fait savoir Mamady Touré.
Pour terminer, l’ancien ambassadeur guinéen au Nations unies annonce qu’un comité mixte guinéo-angolais sera mis en place très prochainement, à l’occasion de l’arrivée du ministre angolais des Affaires étrangères à Conakry, pour préparer la visite présidentielle prévue.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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