Dans son intervention, ce mercredi, à l’Assemblée nationale, le ministre des Postes, Télécommunication et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby, a apporté des précisions sur la question d’une éventuelle relance de la SOTELGUI, avant de faire le point sur « la taxation » faite par les différentes sociétés de téléphonie mobile en Guinée, dont bon nombre de citoyens se plaignent d’ailleurs.
En effet, Moustapha Mamy Diaby a tout d’abord rappelé que la société de téléphonie mobile SOTELGUI a été dissoute et que tous les travailleurs de cette société ont été réglés, conforment à la législation en vigueur. « Tous (travailleurs de la SOTELGUI, ndlr) sont passés devant l’Inspection du travail pour signer le papier et recevoir leur règlement ; aujourd’hui, il n’a pas de travailleur de SOTELGUI. On ne peut pas parler de travailleur d’une entreprise qui n’existe pas », a-t-il déclaré
Plus loin, le ministre a tout de même fait entendre ceci : « Nous sommes en train de nous battre pour récupérer les actifs et discuter avec des partenaires potentiels, voir comment nous allons relancer cette entreprise, dans le cadre partenariat public-privé. Quand un gouvernement décide de libéraliser un secteur, il en assume les conséquences. C’est un secteur compétitif, l’Etat doit aussi avoir une société de télécommunications et doit la gérer comme Orange, MTN et les autres. Il doit dissocier les secteurs sociaux des secteurs marchands. Les télécommunications constituent aujourd’hui un secteur marchand, il faut avoir les moyens techniques, les moyens humains et les financiers ».
Et d’ajouter : « Donc, tant que nous n’avons pas la certitude d’avoir un partenaire solide techniquement et financièrement, on ne viendra pas ici pour donner un délai, pour dire qu’on va relancer la SOTELGUI… Je ne serai pas de ceux-là qui viendront vous mentir, parce que demain je ne pourrais pas lever la tête pour vous regardez ».
S’agissant de la question de « taxation » des entreprises de téléphonie mobile en Guinée, le premier responsable du département en charge des télécoms a expliqué : « Il n’y a pas de tarif fixé ici (en Guinée, ndlr) par l’Etat. Nous sommes dans un secteur compétitif, nous veillons au respect de la compétition. La facturation en Guinée, nous sommes sur le régime plafond. Il y a un plafond qui est fixé qu’on ne peut pas dépasser et les opérateurs ont le droit de jouer dans ce plafond, pour se démarquer les uns des autres sur les prix. C’est pourquoi, ils font des promotions et personne ne se plaint parce qu’un opérateur lui a donné 50.000 GNF gratuit, parce que c’est du marketing ».
Selon Moustapha Mamy Diaby, « l’essentiel, si on dit que le plafond c’est 10 francs, si vous facturez 10, l’autre peut facturer 8 et un autres peut facturer 7, cela n’a rien à avoir avec la TCP. La TCP, c’est la chose la plus facile à comptabiliser, à chaque fois que vous faites une communication d’une seconde, vous payez 1 franc qui va au Trésor public. Le ministère des Télécoms n’est pas le ministère en charge de la fiscalité. Nous sommes un ministère qui facilite, nous ne sommes pas un ministère qui mobilise les ressources ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com