C’est en présence de plusieurs ambassadeurs, notabilités et une cinquantaine de jeunes issus de l’Axe (commune de Ratoma), que le ministre Mouctar Diallo, en charge du département de la jeunesse et de l’emploi jeune, a officiellement lancé, ce jeudi, au rond-point du quartier Hamdallaye, « les travaux du diagnostic participatif en vue de l’identification et de la formalisation des besoins des jeunes de l’Axe ».
Cette initiative du gouvernement guinéen, financé par PROJEC Guinée, vise à faire auprès des jeunes de l’Axe Hamdallaye-Bambéto-Kagbélen, pendant une semaine, une enquête de terrain, afin de connaitre leurs besoins, pour mieux y remédier.
Après le discours de bienvenue de Mme Touré Fanta Camara, secrétaire générale de la commune de Ratoma, qui s’est réjouie de cette initiative, le ministre de la Jeunesse, Mouctar Diallo, prenant la parole, explique que cette initiative consiste à « faire un diagnostic participatif sur le long de l’autoroute qu’on appelle l’Axe (…) Il y a dix points qui sont identifiés et dans chacun, chacune va recevoir une délégation, composé des cadres du ministère de la Jeunesse, des cadres de la commune, les partenaire du projet et l’ensemble des partenaires techniques et financiers et des diplomates, pour faire le tour, échanger avec les habitants, leur demander quelles sont les véritables problèmes, quelles sont les difficultés et quelles sont leurs propositions de solutions. Nous allons noter tous ces échanges au sortir de ce processus qui va durer une semaine, nous allons faire la synthèse de ces données et nous allons organiser un atelier, en invitant les leaders de ces différentes zones pour sortir un plan d’action contenant des activités et des projets concrets qui vont apporter des solutions ».
En réponse à l’allocution du ministre, trois jeunes ont pris la parole au nom des jeunes de l’Axe, ils ont en premier lieu exprimé leur satisfaction face à cette initiative. Mais pour sa part, Mohamed Lamine Sôttô alias « Samouraï », fondateur du mouvement Akhadan (« que ça s’arrête » en soussou), précise : « Aujourd’hui est un grand jour pour nous jeunes de l’Axe. Aujourd’hui est synonyme du 2 octobre 1958. On a tant attendu qu’un ministre de la Jeunesse vienne sur l’Axe ; on a chaque fois montré notre engagement, notre dynamisme, notre citoyenneté, aux différents régimes, pour leur montrer que nous ne voulons pas la balkanisation de l’Axe, nous voulons aller avec les différents régimes qui se sont succédé, mais dans le processus de développement ». Tout en s’adressant particulièrement au ministre en ces termes : « Puisque Mouctar est revenu, nous osons croire que nous revenons autour du débat que nous animerons comme les autres communes, comme les autres villes de la Guinée, pour le processus de développement ».
Estimant que la « question de la jeunesse sera une question essentielle pour notre pays et pour tous les pays qui sont dans la même situation que la nôtre », le coordonnateur de PROJEG Guinée, Mouctar Diallo, dit à propos de cette initiative et de sa contribution que « l’acte que vous posez aujourd’hui, me semble assez important. Il faut que la république exprime sa proximité avec les jeunes, exprime sa proximité avec la population. Sa proximité, c’est par cette présence que vous faites ici aujourd’hui ici ; venir les rencontrer dans leur quartier. Ce que nous voulons, c’est de vous accompagner pour créer un déclic, il faut que la concertation se construise, il faut que les jeunes sachent à travers votre présence ici, aujourd’hui, que des voies de recours existent, qu’ils peuvent renoncer à la violence, que vous sachiez le dialogue. Vous avez en face de vous des autorités, des institutions qui sont prêtes à vous écouter et cette écoute, elle doit partir de ce que vous ressentez comme frustration aussi à éliminer, c’est de cela qu’il s’agit dans ce diagnostic participatif ».
Pour leur part, les ambassadeurs des Etats-Unis, du Japon et le représentant du système des Nations unies, à tour de rôle, ont exhorté ces jeunes à profiter de cette initiative pour mettre sur la table les problèmes qui sont les leurs, et les ont aussi appelé à favoriser la paix et la tranquillité, pour un développement inclusif.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com