Censure

Aboubacar Soumah du SLECG/ « l’Etat nous intimide par la violence, nous aussi essayons d’attaquer nos camarades… »

Après avoir annoncé, ce samedi, la tenue d’une marche pacifique, ce lundi 17 décembre 2018, pour laquelle il appelle à une forte mobilisation de toute la population afin de les accompagner dans leur combat, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah est revenu sur le cas du premier responsable de son syndicat dans la préfecture de Nzérékoré qui, selon lui, a trahit la cause enseignante en déclarant la suspension de la grève dans sa localité.

« Le général (secrétaire général SLECG, ndlr) de Nzérékoré, sans se concerter avec les membres du bureau exécutif, ni avec la base, il a prit la responsabilité de suspendre la grève et d’inviter les enseignants à reprendre les cours le lundi prochain, parce ce qu’en intelligence avec le préfet et le DPE ils lui ont promis une bourse pour la Chine et ils lui ont donné de l’argent », accuse Aboubacar Soumah qui poursuit en ces termes : « donc à cause de ça il trahit la cause enseignante. Alors nous lui avons démit de ses fonctions et nous lui avons fait remplacer par quelqu’un d’autre. Ensuite nous allons faire passer un communiqué pour que les enseignants n’aillent pas à l’école le lundi », a  martelé le camarade Soumah.

Plus loin, le meneur de la grève des enseignants menace les « traîtres » : « l’Etat nous (enseignants, ndlr) intimide par la violence, nous aussi essayons d’attaquer nos camarades qui nous trahissent par la violence ». Avant d’instruire à ses secrétaires généraux de remonter des informations sur tous les enseignants qui vont en classe. « L’enseignant qui va en classe prenez son nom sans distinction, en tout cas tous ceux qui sont titulaires, qu’ils soient du RPG ou quoi que ce soit nous ce n’est pas ce qui nous regarde… vous nous les envoyez par commune et par établissement. On va  mettre leurs noms dans les archives et l’histoire va retenir leurs noms », a t-il fait entendre.

À noter que la marche prévue ce lundi par le syndicat des enseignants est sans itinéraire précis, elle se fera à rang dispersé (selon les communes), afin d’éviter la  » répression policière », a-t-on appris des organisateurs.

 

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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