C’est pour couronner 10 semaines de formation des 28 « directeurs d’enquêtes » de la 4ème promotion, instruits à l’école nationale de la gendarmerie de Sonfonia, que le Haut commandement de la gendarmerie, direction de la Justice militaire a initié ce jeudi 20 décembre à la plage de Bénarès (commune de Matoto), une simulation, mettant en scène l’intervention d’unités mixtes de gendarmerie et de police.
Le scenario qui portait sur le démantèlement d’un réseau terroriste, a mis en situation, les 28 directeurs d’enquêtes du stage ( 21 gendarmes et 7 policiers) et d’autres agents issus des unités telles que : l’escadron de gendarmerie mobile d’intervention (EGEMI), la brigade de recherche et d’investigation (BRI), les brigades de recherche de la gendarmerie et l’unité régionale de la police technique et scientifique ; Où chacun d’eux a joué son rôle notamment, dans le renseignement, la filature, l’interpellation, l’étude de la scène du crime, l’audition, la réquisition, la perquisition et la garde à vue…
Pour sa part, l’unité des directeurs d’enquêtes, Installé dans les postes de commande et d’enquête (PCE), et composé d’agents de la gendarmerie et de la police qui travaillant en synergie, sont chargés avec le concours d’autres services, lors des infractions, d’auditionner, de réquisitionner, de perquisitionner, de placer en garde à vue et de mettre les contrevenants à la disposition du parquet, le tout sous le contrôle d’un poste de commande opérationnel (PCO).
Dans son propos, le Sous-lieutenant Malano Fara Maxime, instructeur enseignant juridique aux écoles de gendarmerie, directeur de stage de cette promotion, explique l’objectif de la formation et de la présente simulation en ces termes : « nous avons préparé nos stagiaires par rapport à tout. L’objectif, c’est de renforcer les capacités opérationnelles des enquêteurs, notamment dans le domaine de l’enquête judiciaire. Du coté des stagiaires, c’est mettre en œuvre, ce qu’ils ont appris théoriquement en classe, ce qu’ils seront en mesure éventuellement d’accomplir, quand ils seront sur le marché. Au jour d’aujourd’hui, nous nous sentons heureux que le produit que nous sommes en train de mettre sur le marché réponde aux exigences de notre institution. »
Jean Ibonel, officier de la gendarmerie française, conseiller du commandant des écoles de la gendarmerie estime que : « cette formation est une réussite avant d’ajouter que l’exercice à laquelle vous avez assisté ce matin démontre les compétences des personnes nouvellement formées. Ce développement des capacités judicaires voulu par le haut commandement de la gendarmerie nationale, est l’une des conditions sine quoi none de l’existence de l’état de droit et la gendarmerie nationale s’est engagée avec détermination dans cette voie. »
Il signale par ailleurs que : « cette formation démontre s’il en est encore la qualité du partenariat entre les gendarmeries française et guinéenne. Formation d’inspiration française, elle a été pleinement intégrée par la gendarmerie guinéenne qui l’a adaptée aux réalités du pays et pris en compte les exigences d’une instruction de qualité pour mener cette formation en parfaite autonomie. Ouverte à la police nationale, elle met en avant la nécessaire synergie qui doit prévaloir entre les deux forces au service des citoyens de la république de Guinée. »
Stagiaire, de cette 4ème promotion de directeurs d’enquêtes, le commissaire de police Noumoukè Camara, après avoir remercié les autorités pour ce stage, signale que durant ces 10 semaines : « nous avons fait, et les travaux techniques et les travaux sportifs, pour pouvoir être opérationnels sur le terrain. Ce n’est pas le seul cas pratique qu’on ait fait, durant tout le stage, nous avons fait d’autres cas pratiques, que ce soit la découverte de cadavres, de charniers. Nous sommes vraiment outillés maintenant pour répondre aux exigences des citoyens de l’Etat et du gouvernement. »
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com