C’est dans les locaux du centre culturel franco guinĂ©en, Ă Conakry, quâen prĂ©sence d’une foule accrochĂ©e Ă ses lĂšvres, que le conteur guinĂ©en, Moussa Doumbouya, alias âPetit tontonâ a interprĂ©tĂ©, le roman âle duel au fouetâ de l’Ă©crivain, Lamine Capi Camara.
Avec un savoir-faire qui impressionne, ce jeune interprĂšte Ă lui seul, les personnages d’une histoire qui s’est dĂ©roulĂ©e dans l’ancien âMandĂ©â. Il fait ainsi vivre au public le rĂ©cit, oĂč pour la plus jolie fille du village âDjomanbananâ, âFantaâ, son fiancĂ©, ââSafrin Magassoubaââ, fier, remet son mariage aux enchĂšres Ă celui qui rĂ©ussit Ă le battre au combat du âfouetâ. AprĂšs six combats gagnĂ©s, contre d’autres adversaires, c’est au cours du dernier combat avec Karinka Keita de Niany, que le fiancĂ© jamais battu, est battu par l’Ă©tranger.
Dans cette reprĂ©sentation Ă©pique, ââPetit tontonââ, dĂ©crit le passĂ© glorieux des hommes forts de l’ancien empire du Mali, oĂč de par leur force, ces hommes courageux et vaillants, inspirent la crainte et lâadmiration.
AccompagnĂ© de sonoritĂ©s tantĂŽt traditionnelles, tantĂŽt modernes, usant dâactions lentes et rapides et de descriptions, ce scĂ©nario monologuĂ©, fait ovationner, Ă plusieurs reprises, les spectateurs qui se sont vus transportĂ©s dans cette histoire.
Ă la sortie, tous n’avaient qu’un mot Ă la bouche, âspectacle magnifiqueâ.
Macka TraorĂ©, commissaire gĂ©nĂ©ral du festival de Fria âFristivalâ tĂ©moigne : âfranchement, le duel au fouet est un spectacle que j’ai vĂ©cu avec beaucoup d’enthousiasme et de plaisir.â
Il estime plus loin que : âle conte doit revenir, vous voyez ce que le conte est capable de nous faire vivre. Et nous donner beaucoup d’enseignements. Parce que ce qu’il dit lĂ , il y a beaucoup de choses qu’on ne savait pas avant, mais que nous savons aujourd’hui.â
Enfin, il promet de se battre pour que le Fristival accueille ce âbeauâ spectacle qu’il vient lui-mĂȘme de vivre.
Pour SĂ©nĂ© Diallo : âcelui qui a eu la chance de regarder cette reprĂ©sentation du duel au fouet, comprend tout de suite l’histoire du Mandingue et se rend compte que l’Afrique Ă©tait organisĂ©e. Il faudrait que la nouvelle gĂ©nĂ©ration que nous sommes, essaye de mettre le complexe de cĂŽtĂ© et adopter la culture qui est la nĂŽtre.â
Ă son tour, Aboubacri BĂą, directeur de CIS mĂ©dias estime que: âla qualitĂ© de spectacle montre que c’est un spectacle bien travaillĂ© avec beaucoup de professionnalisme. Petit tonton c’est un garçon trĂšs trĂšs talentueux, qu’on a toujours plaisir Ă voir. Lâadaptation de ce texte, nous rassure une fois de plus de la crĂ©ativitĂ© et le talent des artistes guinĂ©ens, symbolisĂ© par cette reprĂ©sentation d’un trĂšs trĂšs haut niveau de Petit tonton.â
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com