Le projet de révision de la loi L002 sur la liberté de la presse est l’un des grands chantiers du ministère de l’Information et de la Communication, dans le courant de l’année 2019. À l’occasion de son passage à l’Assemblée générale FOUTI-LAFIDY, le week-end dernier, le patron dudit ministère, Amara Somparé, a déclaré que ce projet de révision ne touchera pas les acquis qui ont été obtenus concernant la liberté d’expression, notamment les délits de presse.
« Est-ce que vous êtes d’accord que depuis 10 ans, la société guinéenne a évolué ? Est-ce que depuis 10 ans, on est d’accord que la technologie au sein des médias a évolué. Si la technologie et la société ont évolué, pourquoi la loi qui régit cette technologie et les médias ne doit pas évoluer et s’adapter conséquemment ? Voilà où se situe le débat. La révision n’est pas forcément négative. Quant ont parle de révision, malheureusement, vous avez tellement de positions vis-à-vis que vous pensez automatiquement que c’est pour restreindre vos libertés. Peut-être avant moi, c’est ce qui a été fait. Moi, j’ai toujours dit, depuis que j’ai fait cette annonce à l’hémicycle, que la dépénalisation des délits de presse n’est pas à l’ordre du jour. C’est un acquis, je suis plus démocrate peut-être que vous. C’est un acquis qu’on ne touchera pas. Il n’en est même pas question ». Deuxièmement, les libertés fondamentales consacrées par la constitution ne bougeront pas. Ce n’est pas à l’ordre du jour ; seulement la loi doit évoluer pour s’adapter à la société.
Aujourd’hui, vous avez des web radios et des web TV dans le paysage médiatique guinéen, mais elles n’ont aucune existence légale (…) Alors, doit-on maintenir ce statu quo, ou doit-on faire évoluer la législation pour que cette web TV ait une existence légale ? On doit faire évoluer la loi. Aujourd’hui, quand vous voulez créer un organe de presse, vous introduisez une demande d’agrément. La demande d’agrément peut faire un an dans les tiroirs des institutions de l’Etat, sans réponse. Parce que dans la loi actuelle, il n’y a aucune contrainte sur l’Etat. Une contrainte de délai pour répondre oui ou non à la demande. Faut-il instaurer des contraintes de temps pour le traitement des demandes ? Je pense que oui (…) », a expliqué Amara Somparé, ministre de l’Information et de la Communication.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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