Les élèves de Labé ont très tôt, ce jeudi 10 janvier 2019, investi les rues. Ils réclamaient la reprise normale des cours dans les différents établissements scolaires, a constaté le correspondant de Guinee7.com sur place
Ils étaient des milliers dans les rues, dans la matinée de ce jeudi, à manifester contre le manque de professeurs dans les différentes écoles.
Pourtant, les cours avaient normalement démarré, en début de semaine avec une affluence considérable des élèves et enseignants dans les écoles privées et publiques de la place. L’échec de la signature de l’accord entre le SLECG et le gouvernement guinéen, serait la principale cause de la manifestation de ce jeudi. Après l’échec des négociations entamées depuis 72 heures entre les deux parties, le SLECG a appelé à une manifestation de rues sur toute l’étendue du territoire national. Conséquences, les cours ont été perturbés dans toutes les écoles de Labé.
La manifestation a commencé par les élèves des écoles publiques qui se sont regroupés au lycée Wouro, où le ton a été donné. Ces élèves ont fait le tour des écoles du centre urbain, pour perturber les cours, surtout dans les écoles privées où les cours se tenaient.
Malgré l’intervention d’une équipe de la CMIS, les manifestants ont réussi a perturber les cours au collège Konkola, aux complexes scolaires privés Saint André, Yacine Diallo et Bhoundhou Gandal voisins. Dans ces écoles, des tôles ont été endommagées suite aux jets de cailloux. Ce n’est qu’aux environs de 9h 45 que les élèves ont été dispersés par l’Escadron mobile de gendarmerie. Cette intervention de la gendarmerie mobile n°8 a certes limité les dégâts, mais n’a pas empêché la perturbation des cours.
Contacté par Guinee7.com, sur cette manifestation, le chargé des conflits et négociations au sein du bureau local du SLECG a confié que le syndicat ne va plus opter pour la méthode pacifique. Pour preuve, il affirme que les membres du syndicat ont fait le tour de certains établissements scolaires ce matin, pour sommer aux enseignants qui étaient dans les classes de cesser les cours.
Pour l’heure aucun cas d’arrestation, ni de blessé n’a été signalé.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com