Le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, est revenu sur le processus en cours pour la désignation des commissaires qui devant appartenir à la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Entouré de ses pairs de l’opposition, ce jeudi 10 janvier, Cellou Dalein Diallo a accusé l’UFR d’être à la base du malentendu. Selon lui, avec la nouvelle composition de la CENI, sur les 7 commissaires de l’opposition, l’UFDG doit avoir 5 commissaires, l’UFR un et le PEDN un. Or, l’UFR a présenté deux personnes au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
« Je dois rappeler que monsieur le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation avait adressé une lettre au chef de file de l’opposition, pour lui demander de lui transmettre une liste de 7 commissaires devant représenter l’opposition dans la nouvelle CENI. A la réception de cette lettre, nous avons adressé un courrier immédiatement à la CENI pour lui demander quels sont les partis qui satisfont les critères permettant de désigner des représentants à la CENI? La CENI nous a répondu en donnant la liste des partis aux deux dernières élections nationales précédentes à la mise en place de la CENI, c’est-à-dire l’élection législative de 2013 et l’élection présidentielle de 2015. Et quelles sont les partis qui ont deux députés à l’Assemblée nationale, parce que pour être habilité à désigner des représentants à la CENI, il fallait satisfaire ces trois critères.
« Donc, il s’est avéré qu’il y a trois partis qui pouvaient donc désigner des représentants. L’UFDG, l’UFR et le PEDN. Nous avons invité ces partis à venir pour essayer de voir comment on applique la nouvelle loi sur la CENI. L’UFR a répondu, le PEDN à répondu. Une première discussion, on ne s’est pas mis d’accord sur les quotas à attribuer pour chaque parti. Parce que cette fois-ci, cette loi a précisé qui devait avoir quoi. On a dit c’est au prorata des résultats obtenus lors des élections nationales, la présidentielle et les législatives. Donc, le calcul-là est facile à faire. Alors bien entendu dans le résultat, l’UFDG avait droit à 5,53 commissaires, l’UFR 1,14 et le PEDN 0,33.
« Il y a une disposition de la loi qui dit qu’il fallait un minimum de trois partis, mais il y avait déjà trois partis qui satisfaisaient les trois conditions. Donc, on a estimé que l’UFDG qui a 5,53 pour prétendre à 6 pouvait renoncer à ses 0,53, l’UFR qui a 1,14 pouvait renoncer à 0,14 pour que le PEDN puisse compléter et obtenir un député, pour que le quota de trois partis puisse être satisfait. Donc, nous avons fait ce calcul, nous avons transmis aux partis. Le PEDN a reconnu, accepté et désigné son représentant. L’UFR nous a informés que lui il transmet la liste de ses candidats à qui de droit. Donc, il aurait présenté deux candidats. Nous, on a donné la liste et dossiers de 6 : 5 de l’UFDG et 1 du PEDN. Malheureusement, le ministre dit qu’il a déjà reçu deux de l’UFR et six du chef de file. Et que donc on ne s’entend pas. Il faut qu’on s’entende. Donc, ce courrier nous est parvenu hier ; donc en attendant, lui il va mettre en place une CENI partielle jusqu’à ce que l’opposition s’entende.
« La loi a précisé les modalités de répartition de ces sept ; c’est ce qu’on a appliqué. Bon, nous allons répondre au ministre de l’Administration du territoire qui est le ministre en charge des partis politiques, qui a les résultats et qui a la loi. C’est très simple d’interpréter la loi et l’appliquer ; les chiffres existent. C’est des résultats officiels », a expliqué Cellou Dalein Diallo.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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