Depuis le mois d’octobre dernier, c’est un méli mélo total qui règne au sein du syndicat des taxis motos de Labé. Les syndiqués ne se reconnaissent plus dans les bureaux actuels de la CNTG et de l’USTG. Ils exigent la tenue d’un congrès pour renouveler les bureaux dont le mandat est expiré.
Une crise mine le secteur des conducteurs de taxis motos de Labé depuis plus de trois mois. La principale cause invoquée par les grognards, est l’expiration du mandat des deux bureaux de la section syndicale CNTG et USTG. La majorité des conducteurs de taxis motos est favorable à la tenue d’un congrès.
Au mois de novembre dernier, le secrétaire général de l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG, Elhadj Lamine Sangaré, avait été saisi sur la question et avait promis d’organiser un congrès avant la fin du mois de décembre 2018. Le 3 janvier 2019, ce sont des milliers de conducteurs de taxis motos qui ont battu le pavé dans les rues de Labé. Ils étaient munis de pancartes sur lesquelles, on pouvait lire : VIVE LA DEMOCRATISATION DU SYNDICAT, NOUS VOULONS D’UN CONGRES TRANSPARENT, ou encore LE CONGRES SANS DELAI. Ces conducteurs ont, au cours de cette marche pacifique, dénoncé le fait que l’inter-centrale syndicale n’ait pas tenu sa parole, à savoir l’organisation du congrès avant la fin du mois de décembre 2018. Conséquences : Les conducteurs de taxis motos refusent de payer les taxes de stationnement à la commune (15.000 FG par mois et par personne), au motif qu’ils ne paieront pas de taxes à un bureau syndical illégitime, qui sert d’intermédiaire entre eux, conducteurs de taxis motos, et la commune, pour le recouvrement des taxes.
La commune urbaine de Labé parle d’une importante évasion fiscale. Elle assure que le syndicat ne lui verse qu’une somme de cinq millions deux cent mille francs guinéens par mois. Pourtant, il y a plus de 8.000 taxis motos en circulation sur le territoire de la commune, soit un revenu mensuel de 120.000.000 FG. Le premier effet immédiat de cette grogne des conducteurs de taxis motos, est le refus du renouvellement du contrat entre la commune et leur syndicat, qui a pris fin le 31 décembre 2018.
Le feuilleton entre conducteurs de taxis motos et leur syndicat est décidément loin de finir.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com