Ce samedi 19 janvier, la plateforme nationale du mouvement citoyen « Ma Cause » a organisé à Conakry une conférence débat autour de la constitution guinéenne. Cette rencontre d’échange et d’information a réuni des députés, des représentants de partis politiques, des institutions, de la société civile et des citoyens des cinq communes de la capitale.
Les objectifs visés par les organisateurs à travers cette initiative, sont entre autres : la création d’un espace d’échanges sur toutes les dimensions citoyennes de la constitution guinéenne de 2010; porter un regard critique citoyen sur les faiblesses de la constitution actuelle; capitaliser les expériences et tirer les leçons sur les crises liées aux vices du cadre normatif; approfondir la réflexion et proposer des réponses triptyque; faire des propositions sur les orientations à soumettre aux citoyens dans le cadre l’approfondissement et de l’adoption de l’option choisie…
Selon Alhassane Camara, coordinateur général de la structure « Ma Cause », le débat autour de la constitution guinéenne est certes un sujet sensible pour les uns et épineux pour d’autres, mais simple et facile pour un citoyen, car dit-il, « il existe ancien président, ancien ministre ou ancien directeur, mais il n’existe nulle part ancien citoyen, car un citoyen est citoyen tout court… »
Pour lui, « autant le débat est politique, il est également citoyen, car nul n’est dépositaire d’un sujet quelconque qui régule la vie d’une nation. Ce sujet s’inscrit en droite ligne avec les objectifs, la vision et la mission de mon organisation ».
De son côté, le conférencier, Mamadou Chéri Diallo, a souligné que ce débat part de l’idée qu’il n’y a pas de solution miracles, et que personne, quand bien même il serait politique, n’a l’exclusivité de ce débat, que personne, même s’il compte parmi les érudits de ce pays, ne dispose de la science infuse, et qu’enfin personne ne peut nier, même au paysan et à la ménagère, que leur contribution serait utile à ce débat…
Il estime, en effet, que ce débat a été initié pour éviter que le pays ne bascule dans l’abîme, « puis qu’en dernier recours, le fondement de notre espace normatif repose sur la constitution. Il est donc évident que si les fondements de cette architecture ne tiennent pas, c’est l’ensemble du système qui s’effondrera à coup sûr ».
À noter que cette rencontre a été une nouvelle opportunité pour des hauts cadres du pays de s’exprimer sur leur perception de la constitution guinéenne. Il s’agit notamment des députés Amadou Damaro Camara, Cheick Traoré et du politicien Mamadou Baadiko Bah.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com