Se prononçant, ce vendredi, sur la situation sociopolitique du pays, le président de la structure politique Génération Citoyenne (GeCi) à ouvertement dénigré le Premier ministre guinéen, Kassory Fofana, par rapport à sa gestion de la dernière crise dans le secteur éducatif.
Selon Fodé Mohamed Soumah, le gouvernement a joué avec l’avenir des enfants, mais aussi avec l’éducation qui, dit-il, est un domaine qui doit être une priorité dans une démocratie.
« Nous avons aujourd’hui un Premier ministre irresponsable et incompétent, qui a montré jusqu’à quel point il méprise le Guinéen ; parce que lorsqu’on est détenteur du dialogue social, on se doit de ne pas être arrogant, on se doit de mettre en avant l’intérêt du pays. Mais on a vu comment il a géré ce problème du SLECG, et aujourd’hui nous ne sommes pas sortis d’affaire, parce qu’il y a énormément de risque pour que le SLECG reprenne encore le chemin de la grève », a déclaré le leader de la GeCi .
Avant de poursuivre : « Aujourd’hui, si on bafoue l’éducation, l’avenir de nos jeunes, mais que pouvons-nous espérer demain ? Vous savez que l’échec économique d’aujourd’hui, c’est l’échec économique de demain. Et nous sommes aujourd’hui dans un village planétaire, où on doit mettre l’accent sur la compétence, la formation, le mérite, l’apprentissage ; ce sont des éléments qui vont nous mettre en concurrence avec les pays de la sous-région ».
Plus loin, cet ex-allié du parti au pouvoir a déploré le fait que des postes de responsabilité dans les grandes sociétés soient occupés par des expatriés en Guinée. « Aujourd’hui, toutes les sociétés qui arrivent en Guinée sont obligées de venir avec du monde ; mais c’est une insulte à notre intelligence et au degré de notre formation. Ils viennent avec des ingénieurs et techniciens, comme si la Guinée était incapable de former ses citoyens pour répondre à cette demande sociétale, sociale et économique ».
Par ailleurs, Fodé Mohamed Soumah a souligné que cette interpellation par rapport à l’éducation est valable pour tout le monde, avant d’incomber la responsabilité particulière des députés qui, selon lui, n’ont rien fait, en tant que représentants du peuple, pour remédier à la dernière grève du SLECG.
Mohamed Soumah pour Guinee7.com