La suite des plaidoiries des avocats de la défense dans l’affaire Boubacar Diallo dit Grenade, s’est poursuivi au tribunal de première instance de Dixinn, ce lundi 18 février. Au cours de cette audience correctionnelle, c’est Me Béavogui qui a ouvert le bal.
D’entrée de jeu, Me Salifou Béavogui a déploré le retard accusé par le tribunal pour l’ouverture de l’audience. En tant qu’avocat défenseur de l’accusé, il a déclaré au tribunal : « Je m’inscris sur la même longueur que mes prédécesseurs, parce que le tribunal a devant lui un innocent ». C’est en ces termes qui l’avocat a commencé sa plaidoirie. Me Salifou Béavogui a fait sa plaidoirie en trois étapes, premièrement sur les faits, ensuite sur la procédure qu’à suivi le dossier et il a terminé par les infractions.
Sur les faits, Me Béavogui a accusé Sékou Souapé, Jeanette Guilavogui et les services de renseignements généraux d’avoir monté le dossier de toutes pièces. Il affirme que tout est partie de l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo.
Sur la procédure qu’à suivi le dossier, l’avocat Béavogui a soutenu que c’est sous l’effet de la torture que son client a fait des aveux. Ces « aveux judiciaires extorqués par M. Keira, agent de renseignement et spécialiste des réseaux sociaux ».
Pour lui, la procédure n’a pas été respectée ; son audition a eu lieu sans la présence de son avocat. Selon lui le transfert de Boubacar Diallo Grenade, à Kindia, a été fait en toute illégalité.
Sur la tentative de meurtre, l’avocat estime que « cette infraction ne saurait être appelée contre mon client », puis il précise : « Il n’a jamais détenu une arme. Il n’a jamais tiré. Les gaz lacrymogènes ne peuvent pas empêcher quelqu’un de tirer, comme l’ont dit les gendarmes qui l’accusent ».
Poursuivant sa plaidoirie, Me Béavogui a déclaré que toutes les interrogations présentées avant le 7 décembre 2018, ont été annulées par la cour d’appel. En conséquence, « le tribunal ne doit pas tenir compte de ces dossiers en prenant sa décision », estime-t-il.
Après la plaidoirie de Me Béavogui, les deux avocats de la partie civile ont fait chacun ses répliques, avant que le tribunal ne donne la parole au prévenu pour sa propre défense.
« Je n’ai rien à dire ; mes avocats ont tout dit. Je m’en remets à la sagesse du tribunal. Je souhaite que mes amis décédés reposent en paix », a déclaré Boubacar Diallo dit Grenade.
Après cette phase, le juge Ibrahima Kalil Diakité a renvoyé le procès au 4 mars, pour donner le verdict du tribunal.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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