Sur les ondes de la radio Espace FM, dans l’émission « Les Grandes Gueules », ce mercredi, le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Ibrahima Kourouma, s’est une nouvelle fois prononcé sur l’opération de déguerpissement du centre directionnel de Koloma (commune de Ratoma) lancée hier mardi 19 février. Celle-ci visant à récupérer cette zone réservée de l’État, cible plusieurs habitations, garages, ateliers de soudure et autres.
En ce sens, le ministre a d’abord précisé que « ce travail que nous avons entamé va nous prendre une semaine à 10 jours, parce que nous avons travaillé de manière à ce que la zone soit complètement libérée. Il faut que les gens comprennent que c’est une obligation pour nous ; le président de la République veut faire en sorte qu’il n’y ait pas quelque chose d’infraction et que tout ce qui appartient à l’État puisse servir l’État lui-même, ça c’est extrêmement important. Maintenant, nous allons dégager complètement le site de Koloma et je tiens à préciser que ce qui a commencé hier ne s’arrêtera que lorsque le site sera complètement dégagé ».
Pour répondre à la question de savoir pourquoi c’est maintenant que cette initiative a été lancée par le gouvernement, Ibrahima Kourouma a expliqué que cette action de démolition n’est pas le premier acte du gouvernement. « En 1997-1998, il y a eu l’action du président Lansana Conté, qui a fait un déguerpissement. Malheureusement, les gens pensant que l’État est toujours en position de recul, sont revenus réoccuper le site et il y a eu beaucoup de démarches auprès des populations, pour que des gens quittent, mais malheureusement, ils jouent la sourde oreille. Et malheureusement, nous sommes obligés d’utiliser la manière forte pour des personnes qui ne veulent pas partir », a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, le responsable du département en charge l’aménagement du territoire a souligné que « chacun de nous sait déjà que cette zone est réservée pour le centre directionnel, ce n’est une nouveauté pour personne. Les gens doivent comprendre que le bien de l’État doit être préservé, parce que ça appartient à l’ensemble de la population. Si nous nous mettons dans les calculs du genre est ce qu’il faut le faire. En le faisant qu’est-ce qu’il faut ? Nous allons travailler à ce que des gens continuent à s’approprier les biens de l’État ».
S’agissant de la question liée à une éventuelle mesure d’accompagnement des citoyens dont les biens seront touchés par cette opération de déguerpissement Ibrahima Kourouma a précisé « ceux qui sont sur ce site-là aujourd’hui sont venus après 1998, donc après le déguerpissement. Ce n’est pas ceux qu’il faut indemniser, ceux-là qu’il faut indemniser, c’est ceux qui étaient présents avant la première démolition ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com