Les audiences du tribunal criminel de Labé se poursuivent. Démarrées le lundi 18 février 2019, quatre dossiers sur dix-sept ont été déjà épluchés pendant quatre jours de débats, rapporte le correspondant de Guinee7.com
Ce mercredi 20 février 2019, ce sont au total trois dossiers qui ont été jugés par le tribunal criminel de Labé.
Tout d’abord, l’affaire Mamadou Chérif Diallo, cet homme âgé de 54 ans, qui avait tenté de violer une petite fille de 6 ans, le 09 octobre 2018. Dans cette affaire, l’accusé a fait ses aveux devant le tribunal et il a été condamné à trois ans de prison ferme.
Ensuite, ce fut au tour du dossier Alpha Boubacar Conté, poursuivi par le ministère public pour parricide. Courant l’année 2015, le jeune Conté avait froidement assassiné sa mère, dans le quartier Mairie, dans la commune urbaine de Labé. A la barre, il a été établi qu’il souffrait d’une dépression mentale, sur la base d’un certificat médico-légal. Le ministère public, de son côté, a insisté sur le fait que l’accusé, au moment où il commettait le crime, n’avait pas de dépression mentale. Ces arguments du ministère public ont été attaqués par l’avocat de la défense, Me Alpha Mariam Diallo, qui a expliqué que son client était bien un malade mental avant de commettre le crime. Pour lui, un homme jouissant de toutes ses facultés ne peut donner la mort à sa propre mère et la décapitée. Finalement, le tribunal a décidé d’acquitter Aboubacar Conté et a demandé son internement dans un centre psychiatrique.
Le 3ème et dernier dossier de la journée de ce mercredi, le plus attendu par les citoyens, était l’affaire Mamadou Sadio Barry, alias Barristo, qui dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 août 2018, dans le quartier Daka, secteur Domby, avait poignardé son ami Abdourahamane Sow, après une dispute pour la somme de 3.500 FG ; celui-ci succombera de ses blessures à l’hôpital régional. Après plusieurs heures de débats, Barristo a reconnu les faits. Il a expliqué qu’après avoir poignardé Abdourahamane Sow, il l’a lui-même conduit à l’hôpital, où il a trouvé la mort. Après les plaidoiries de l’avocat, le tribunal a requalifié le fait de meurtre en coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort, sans intention de la donner. Pour la répression, Mamadou Sadio Barry, alias Barristo a été condamné à 9 ans de prison.
Le président du tribunal, Laye Kourouma, a suspendu les audiences à 18h, et a annoncé leur reprise le lundi 25 février. Selon lui, cette interruption est due au fait que les magistrats du TPI de Labé sont invités à un séminaire.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com