Les audiences criminelles se sont poursuivies, lundi 25 et mardi 26 février 2019, au Tribunal de première instance de Labé. Trois dossiers criminels ont été épluchés pendant ces deux jours de débats, avec des condamnations à des peines de 18 à 16 ans de prison.
Après quelques jours de suspension, pour cause de séminaire des magistrats, à Conakry, les audiences du tribunal criminel de Labé ont repris, ce lundi 25 février.
La première affaire appelée à la barre est le dossier ministère public contre Maimouna Sow, pour infanticide. La dame Maimouna Sow a été arrêtée au mois de janvier dernier, dans le quartier Pounthioun, dans la commune urbaine de Labé, pour avoir donné la mort à son nouveau-né. A la barre, l’accusée a nié avoir donné la mort à son enfant. Pour elle, c’est d’un mort-né qu’elle a accouché, des arguments réfutés par le tribunal criminel, qui l’a condamnée à 16 ans de réclusion criminelle, dont 10 ans pour la période de sûreté. Le tribunal motive cette décision par le fait que les cas d’infanticide sont légion dans la région de Labé.
Ensuite, l’un des dossiers les plus attendus des citoyens de Labé est l’affaire Djély Balla Dabo qui, dans la matinée du vendredi 19 octobre 2018, dans le quartier Dow Saaré, dans la commune urbaine, avait assassiné dame Fatou Camara, à coups de poignard, avant de grièvement blesser le grand-frère de celle-ci. L’accusé a, dans un premier temps, voulu se cacher derrière la légitime défense, avant de faire ses aveux à la barre. Dans son réquisitoire, Mamoudou Magassabou, représentant le ministère public, a requis 30 ans de réclusion criminelle pour Djéy Balla Dabo. L’avocat de la défense a plaidé pour la requalification des faits de meurtre en coups et blessures volontaires, ayant entrainé la mort, sans avoir l’intention de la donner. Après une pause de près d’une heure de temps, le tribunal a pris la décision de condamner Djely Balla Dabo à 18 ans de réclusion criminelle ; la période de sureté a été fixée à 12 ans.
Un autre prévenu, Mamadou Sadio Diallo, a été condamné à 2 ans, pour tentative de vol. Le dernier dossier de cette journée de mardi était l’affaire Souleymane Diallo, pour tentative d’assassinat sur la personne de Souleymane Souaré, qui a eu lieu dans la préfecture de Mali.
L’affaire a été renvoyée au 7 mars prochain, pour la comparution de la partie civile.
Mohamed Samoura pour Guinee7.com