Ce jeudi 28 février, le ministère de l’Agriculture, à travers son secrétaire général, a procédé au lancement de la distribution de semences du projet d’appui par la production de semences de riz et sa distribution, afin de prévenir l’insécurité sociale et celle alimentaire dues aux catastrophes naturelles. Tenue dans un réceptif hôtelier de la place, cette cérémonie de lancement officiel a connu la présence de tous les acteurs impliqués dans l’exécution dudit projet, ainsi que les représentants des bénéficiaires.
Financé par le Japon, à travers son ambassade en Guinée, a un montant de cent mille dollars US (100.000 USD), soit environ neuf cent millions de francs guinéens (900.000.000 FG), ce projet a été soumis et mis en œuvre par l’organisation de recherche panafricaine « Africa Rice » en partenariat avec l’IRAG (Institut de Recherche Agronomique de Guinée).
Le projet a permis la mise en culture de nouvelles variétés de semences de riz NERICA à haut rendement, ainsi que la production et la diffusion de variétés locales, afin de relancer la production de riz dans les zones fragiles. Et ces nouvelles semences seront distribuées aux 500 agriculteurs les plus défavorisés de la sous-préfecture de Koba (Boffa), afin qu’ils les cultivent eux-mêmes, sous la supervision des experts de l’IRAG et d’Africa Rice, qui assureront l’appui technique et le suivi des activités.
Selon Mamadou Billo Barry, directeur général adjoint de l’IRAG et coordinateur de ce projet d’urgence de semences du riz, les 10 tonnes de semences qui seront distribuées sont produites par les professionnels de productions semencières de Koba. Il a également rassuré que « ces semences sont de très bonne qualité en matière de pureté variétale, spécifique… Et en même temps, ce sont des variétés qui sont adaptées aux conditions de culture de cette zone de Koba. Donc, nous allons mettre en place un dispositif dans lequel il y aura l’implication même d’Africa Rice, pour suivre l’évolution de ces variétés-là ».
De son côté, Yuko Hotta, chargée d’affaires de l’ambassade du Japon, a souligné que l’IRAG est une pièce essentielle dans l’objectif du gouvernement guinéen d’amélioration des rendements de la production agricole et notamment rizicole. « L’objectif final étant d’assurer la sécurité alimentaire en Guinée, dit-elle, cet objectif est également partagé avec la coopération japonaise, puisqu’il s’agit de l’un des piliers de l’action du Japon en Afrique, telle que définie lors de la 6ème Conférence Internationale de Tokyo sur le développement en Afrique ».
Et de poursuivre : « Pour cela, l’IRAG a signé un partenariat, en octobre 2017, avec le Centre International de recherche pour les sciences agricoles du Japon (JIRCAS). C’est dire toute l’importance que le Japon et la Guinée accordent au développement du secteur agricole et au monde paysan. Un tel projet d’appui aux agriculteurs aura un impact sur la vie des habitants des villages concernés, en améliorant leurs sources d’alimentation et leurs revenus ».
Quant au secrétaire général du ministère de l’Agriculture, représentant sa ministre qui est en mission, il a rappelé que ce projet s’inscrit en droite ligne de la politique du chef de l’État, dans le développement rural de l’agriculture du pays. « Notre agriculture a deux grands objectifs. Le premier c’est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, ce qui a conduit au développement des cultures vivrières, essentiellement le riz. Et l’autre objectif est la production et la génération de revenus au niveau du monde paysan. Avec ces deux objectifs, vous comprendrez que tout appui qui vient dans le sens de booster ces productions est de nature à résoudre les grands problèmes et relever les grands défis du gouvernement guinéen ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com