L’un des sujets qui animent les débats sur les réseaux depuis quelques jours, c’est bien le mariage entre Mamadou Samba Barry (23 ans) et Fatoumata Binta Diallo (13 ans), une union qui a été célébrée à Gaya, dans la préfecture de Mali, le 28 février dernier. Cette union a été fustigée par plusieurs internautes, acteurs de la société civile, défenseurs des droits de l’enfant et tant d’autres. Malgré que Mamadou Samba Barry ait officiellement renoncé à sa toute nouvelle femme, 72 heures après leur mariage, les autorités locales quant à elles, n’ont pas encore dit leur dernier dans cette affaire.
Au micro de nos confrères de la radio Espace FM, ce mercredi, le préfet de Mali, El hadj Harouna Souaré, a annoncé que le jeune marié, les parents des deux familles et les imams qui ont célébré cette union sont actuellement à la disposition de la police de Mali, pour des fins d’enquête.
El hadj Harouna Souaré a d’abord précisé que ce mariage n’a pas été fait au niveau de la commune urbaine ; « c’était certainement sur le plan religieux que le mariage a eu lieu dans le village. Donc, nous avons mis en œuvre les services de sécurité qui ont interpellé le garçon, qui est présentement dans les locaux de la police de Mali. Et la jeune fille aussi a été localisée. Nous avons demandé aux autorités de Gaya de la mettre à la disposition des services compétents, elle est actuellement à Mali-centre, entre les mains de la directrice préfectorale de l’Action sociale, qui l’a conduite ce matin au niveau des structures sanitaires pour des visites médicales ».
Avant d’ajouter : « Les parents des deux (2) familles et les imams qui ont célébré le mariage sont tous dans les locaux de la police de Mali, et sont soumis aux enquêtes, pour constituer le dossier qui va être transmis à la justice ».
Par ailleurs, le préfet de Mali a déclaré que « pour nous, c’est la première fois qu’un cas de ce genre soit enregistré dans la préfecture de Mali, et qu’il soit porté à notre connaissance. Auparavant, de vastes campagnes d’information et de sensibilisation ont été menées à travers toute la préfecture, pour éviter des cas de ce genre ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com