Censure

Panafricanisme/ L’atelier de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire prend fin à Conakry

Le Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, a procédé, ce mercredi 6 mars, à la clôture de l’atelier visant à « renforcer les capacités de compréhension des organisations de la société civile sur le processus d’élaboration et la documentation budgétaire », ouvert lundi dernier à Conakry, sous l’impulsion collaborative du ministère du Budget et de l’Initiative africaine concertée sur le réforme budgétaire (CABRI).

Soixante-cinq (65) participants, dont cinq (5) membres du CABRI, huit (8) représentants de la délégation de la direction générale du budget du Bénin, deux (2) représentants de la société civile tanzanienne, cinq (5) délégués de la république centrafricaine, vingt (20) membres de la société civile guinéenne et vingt-cinq (25) cadres et agents du ministère du budget, ont, au cours de ces trois jours, échangé sur des thématiques comme : Qu’est-ce qu’un document budgétaire ? Quand sont-ils publiés ? Comment la société civile peut-elle les utiliser pour améliorer la prestation de services ?

Après avoir félicité le ministre du Budget, qu’il a qualifié de « grand soldat », pour son engagement sur le front de la réforme, et félicité le CABRI, le Premier ministre a indiqué que « le défi majeur qui se pose aux économies africaines aujourd’hui, est celui de répondre au besoin sans cesse grandissant et pressant du financement de leur développement ».

Ensuite, il a ajouté : « En ce qui concerne la Guinée, il y a lieu de rappeler que dans le cadre du Plan national du plan de développement économique et sociale, notre PNDES, le gouvernement est engagé à promouvoir la bonne gouvernance financière. Cela implique notamment, d’introduire une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques. Nous voulons construire avec la société civile guinéenne, dans le cadre de ce partenariat nouveau, un système de gestion financière publique plus efficace, plus transparent, plus efficient, au bénéfice de nos concitoyens. En effet, la société civile est ou sera impliquée dans la conception des stratégies et la mise en œuvre des politiques publiques, visant à optimiser les finances publiques. La société civile est le meilleur relais auprès des populations, pour informer, motiver et susciter l’adhésion populaire aux réformes. Un tel partenariat est particulièrement important dans le contexte de nos pays, où les résistances à la réforme peuvent être fortes, car les bandits à col blanc, suffisamment organisés pour bloquer ou freiner les différentes initiatives de réformes, ne dorment pas ».

« Je peux vous assurer que mon gouvernement est engagé à poursuivre avec détermination la réforme des finances publiques en Guinée ».
Mirail Akouadovi Hortanse, cadre de la direction générale du budget du Bénin, a estimé par rapport au partenariat qui lie son pays à la Guinée : « Nous travaillons ensemble depuis deux ans sur le thème de la transparence budgétaire et de la redevabilité, que la Guinée aide le Bénin et le Bénin aide la Guinée à avancer dans ce domaine-là. C’est un partenariat entre pairs, pour améliorer la transparence budgétaire dans les deux républiques sœurs ».

Participant à cet atelier, Amadou Bah, de l’ONG Action Mines, a affirmé, au sortir de la rencontre : « Nous avons retenu que la société doit participer au processus budgétaire de l’élaboration, au contrôle, à l’évaluation, notamment des politiques publiques dans le budget national. On a compris que certains pays, notamment le Bénin, qui a élaboré un planning très important de collaboration entre les autorités en charge de l’élaboration des politiques publiques liées au budget au Bénin… Nous pensons qu’il y a nécessité aujourd’hui, que les acteurs non étatiques soient membres de ce processus et qu’on participe de façon effective à l’élaboration du budget, mais aussi qu’on exprime les priorités de la population dans le cadre, bien sûr, des engagements de l’Etat, que ce soit sur le niveau national dans le cadre du PNDES, mais aussi dans le cadre des engagements internationaux de la Guinée ».

Enfin, Michael Carlos, représentant du secrétaire exécutif du CABRI, a expliqué en ce qui est de son appréciation : « Je crois que la société civile guinéenne est vraiment intéressée d’être impliquée dans le processus budgétaire. Il existe des organisations de la société civile qui connaissent bien leur secteur ; peut-être l’investissement, l’eau, l’éducation ou d’autres secteurs, mais ils ne connaissent pas bien le contenu budgétaire. Le gouvernement doit travailler avec la société civile pour améliorer le guide citoyen ; parce qu’avec un guide de 30 pages, ils peuvent améliorer l’accessibilité des informations budgétaires ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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