Censure

Déguerpissement à Kaporo-rails/ « c’est le combat contre l’UFDG », selon Cellou Dalein

Le déguerpissement des occupants de Kaporo-rails était à nouveau au centre des débats de l’assemblée générale hebdomadaire l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), ce samedi 9 mars. Dans son discours,  le chef de file de l’opposition guinéenne n’a pas été tendre envers le président de la République.

Ici c’est Alpha Condé qui décide d’humilier les gens, de détruire leurs maisons, les écoles,  les centres de santé

« Ici c’est Alpha Condé qui décide d’humilier les gens, de détruire leurs maisons, les écoles,  les centres de santé. Pourquoi ? Ce n’est pas pour la récupération des terres, c’est le combat contre l’UFDG, ses militants, parce qu’on sait que Ratoma c’est le fief de l’UFDG et on sait qu’il y’a une communauté détestée qui habite là-bas. On aurait dû obtenir le résultat si c’est le déguerpissement pour cause d’utilité publique. On aurait pu prendre des dispositions parce que c’est des fils du pays, » s’est lamenté, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG.

Pour l’ancien premier ministre du régime du Général Lansana Conté, « on aurait dû négocier, trouver quelque chose, les recaser (les occupants, ndlr) dans les domaines même éloignés de Conakry. Trouver un montant symbolique ou forfaitaire pour dire écoutez pour cause d’utilité publique vous devez déguerpir de là. Passer par le dialogue et la concertation mais même avec une année d’occupation, on ne peut pas se comporter comme ça avec des êtres humains. C’est Alpha Condé qui peut faire ça. Mettre les enfants dehors sans abris, sans nourriture, sans école, alors que le premier recours du citoyen en cas de difficultés c’est l’Etat. Mais c’est l’Etat qui est à  l’origine de l’insécurité, de la destruction des maisons. (…), ici c’est l’Etat qui crée cette situation. M. Alpha Condé,  je vous ai toujours dit n’est pas à la hauteur de la fonction présidentielle. Un président de la République doit veiller à la sécurité de ses citoyens », soutient Cellou Dalein.

Face à ses militants massivement mobilisés pour la circonstance, Cellou a invité ceux-ci à poursuivre le combat. « Il a fait assassiner 103 de nos enfants qui n’ont pas eu droit à la justice, maintenant il vient les chasser de leurs logements. Beaucoup d’entre eux habitaient là-bas avant le décret déclarant la zone réservée. Ils étaient là avant et l’Etat n’a rien fait pour empêcher à  ce que les gens s’installent. » A-t-il lancé.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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