« Aider la Guinée à améliorer son système d’enseignement supérieur », à travers des échanges d’expériences, tel est globalement l’objectif d’un accord-cadre signé ce jeudi entre le ministère de l’enseignement supérieur guinéen, représenté par le ministre Abdoulaye Yero Baldé et l’agence universitaire de la francophonie (AUF), représentée par son recteur, Jean Paul Gaudmar.
C’est en présence des responsables du secteur de l’enseignement supérieur à plusieurs niveaux, que cet accord contenant entre autres, des avantages tels qu’ : une meilleure gouvernance de nos institutions d’enseignement; l’assurance qualité et l’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi, a été signé dans les locaux du département sis à Conakry.
Sur les détails de ce que cet accord représente pour la Guinée, le ministre Baldé a expliqué que c’est de : « Bénéficier de l’expérience et de l’appui de plus de 900 universités de l’AUF, qui fait partir de la francophonie. C’est tout un vivier d’expériences de savoir-faire, de connaissances qui sera à notre disposition, pour pouvoir faire de telle sorte que notre système de formation supérieur soit parmi les meilleurs dans un avenir proche. »
Expliquant ensuite les tenants et aboutissants dudit accord, le ministre Yéro Baldé énumère : « on a parlé de la qualité de l’enseignement, comment l’améliorer chez nous. Vous n’êtes pas sans savoir que nous revenons de loin en matière d’éducation nationale supérieure. Le président de la république lui-même a dit que le système éducatif guinéen était malade et depuis lors, tout un processus qui est enclenché pour renforcer la qualité de la formation. Mais surtout aujourd’hui, faire en sorte que cette formation réponde à un besoin du marché du travail. C’est l’un des axes contenus dans cet accord, il y a aussi la gouvernance de nos institutions, il y a l’assurance qualité et plein d’autres points qui ont été développés dans cet accord cadre. »
Vraisemblablement heureux d’accueillir la Guinée dans cette agence internationale, le recteur Jean Paul Gaudemar a estimé que : « Nous sommes là pour aider la Guinée, ses universités à trouver le bon chemin vers la performance. La Guinée fait partie de ces pays relativement jeunes sur le plan universitaire; ce qui veut dire que la croissance du nombre de ses étudiants est relativement récente et que comme tous les pays dans ce cas, c’est extrêmement difficile de faire face à une croissance aussi rapide du nombre d’étudiants, parce que tout manque; les locaux, les équipements, les ressources humaines, même quand il y a une volonté politique forte comme ici en Guinée, d’aller de l’avant. Nous n’avons pas de recettes toutes faites, nous n’avons pas des normes établies, nous sommes là pour, avec les guinéens définir ce chemin.»
« Nous sommes un réseau international d’universités, poursuit le recteur Gaudemar, qui a la chance d’avoir parmi ses membres, beaucoup d’universités qui ont davantage d’expériences, qui ont connu des passages de ce type. Qui sont un magnifique réservoir d’expertise et de savoir-faire. Et notre rôle, c’est de mettre cette expertise là, au service des universités qui abordent cette phase de développement. » A-t-il enfin estimé.
C’est après une année de négociation qu’intervient cette signature, qui se révèle être intéressant pour les deux parties, l’une dans l’extension de son réseau et l’autre dans l’amélioration de son système d’enseignement.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com