Pendant la deuxième journée du Salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN), nous avons demandé à certains participants ce qu’ils pensaient de l’organisation de ce salon. Lisez les avis d’un participant et d’un exposant.
« Une réussite », c’est en tout cas ce que nous avons entendu dire dans les couloirs de la première édition du Salon des entrepreneurs de Guinée, qui ne désemplit pas. De tous bords et de divers horizons, les apprentis entrepreneurs et des assoiffés de la chose entrepreneuriale affluent dans les panels, animés par des ministres, entrepreneurs et experts internationaux.
Jean Pierre Traoré, étudiant sortant de l’université de Sonfonia, nous a donné son avis : « Par rapport au Salon des entrepreneurs de Guinée, je suis très content de cette première édition. Parce que choisir d’être entrepreneur, c’est être une personne qui accepte d’être libre et indépendante. Ils nous ont beaucoup dit qu’ils veulent accompagner les jeunes sur le chemin de l’entreprenariat. Nous voulons maintenant voir la réalité ».
Par contre, il a préconisé ceci : « Je veux qu’il encourage les jeunes en les finançant, ce qui est le gros du problème. Si tu n’as pas les moyens, ils vont te trainer de bureau en bureau. Donc, ce n’est pas du tout facile, si tu n’as pas le bras long. Je me souviens encore au moment où j’étais à l’université, nous avons monté un bon projet, que nous avons bien défendu, mais après, ils ont financé le projet et nous avons appris que c’était un ressortissant de notre préfecture qui a détourné l’argent. C’est tout cela qui décourage les jeunes à aller vers l’entreprenariat ».
Enfin, il a lancé un appel : « Ce que je dirais aux jeunes, c’est de ne pas attendre les financements, c’est de se battre afin de créer son entreprise ».
Exposant à ce salon, Sâa Michel Koundouno, animateur et manager du groupement d’intérêt économique (GIE) « Consommons guinéen », s’est exprimé en ces termes : « L’objectif pour nous dans ce salon, c’est d’abord exposer, faire voir ce qu’on a comme produits, ce qu’on a comme potentialités agroalimentaires, et ensuite vendre. C’est aussi de mettre en valeur le contenu local, plus particulièrement le secteur agroalimentaire. Donc, nous sommes à l’aval en fait. Dans la filière agriculture, nous ne sommes pas forcément des gens qui sont dans les champs ; je veux dire les membres. Nous achetons en quantité, nous transformons et nous distribuons. Le deuxième aspect, c’est cette distribution. Notre objectif c’est de réaliser un revenu décent de plus qui est dans la chaîne de valeur agriculture ; ceux qui sont à l’amont, je fais allusion aux agriculteurs, qui sont dans les bas-fonds et à l’intérieur du pays. Ce salon, c’est vraiment une aubaine pour nous, parce qu’il y a beaucoup de membres du gouvernement qui ont eu à découvrir le stand des acteurs entrepreneurs individuels. On a fait des ventes et parallèlement, on a échangé nos expériences avec d’autres structures. On a fait des prospects aussi sur d’autres entreprises qui sont dans l’agroalimentaire, parce que dans l’avenir, on veut ouvrir l’adhésion pour de nouveaux membres d’adhérer à « Consommons guinéen ». Ce que ce salon nous a apporté, c’est la visibilité, puisque via ce salon, nous avons communiqué avec beaucoup de médias, on a rencontré beaucoup de personnalités qu’on ne pouvait pas rencontrer aussi facilement. Et deuxième aspect, le salon nous a apporté un petit savoir-faire, parce que particulièrement, j’ai pris part à beaucoup de panels, beaucoup d’ateliers, donc je compte mettre tout ça à la disposition de « Consommons guinéen » et des membres de « Consommons guinéen ».
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com