Censure

Harmattan/Quatre Guinéennes expliquent au public, la source et le chemin de leur réussite

Au compte de la session des Lundis de l’harmattan, qui s’est déroulé ce 25 mars, à Kaloum, la maison d’édition Harmattan Guinée a mis les femmes à l’honneur.

Toutes jeunes et entreprenantes, quatre femmes, venues de divers horizons professionnels, ont expliqué au public, la source et le chemin de leur réussite. Œuvrant dans différents domaines, notamment l’entreprenariat et l’écriture, ces dernières ont à tour de rôle montré et encouragé les femmes à intégrer ce milieu, considéré (à tort) comme masculin.

Autrice du roman « Hadjaratou, une femme désespérée », Sayon Michelle Saya a expliqué le message qu’elle a voulu faire passer dans ce livre, où elle décrit les obstacles traversés par une femme qui recherche sa fille qu’elle n’a pas revue depuis huit ans, après le décès de son mari et une longue maladie : « Le message que j’ai voulu faire passer est assez simple. On dit souvent qu’on doit voir en chaque femme, le ventre qui nous a porté et donc si cela est vrai, il reste vrai que chaque femme doit voir en chaque personne l’enfant qu’elle a porté, donc prendre soin de cet enfant comme l’enfant qu’elle a porté ». Puis, elle a lancé aux autres femmes : « Je leur conseillerais de beaucoup lire, puisque le secret d’écrire, c’est au préalable de s’adonner à la lecture. Lire autant que vous pouvez, et c’est après cela que vous aurez l’inspiration ».

Pour Fanta Diaby, gérante de l’entreprise « Together », espace de coworking pour jeunes entrepreneurs, le secret de la réussite, c’est entre autres : « savoir ce qu’on veut, se découvrir, savoir si on a l’âme entrepreneuriale » et surtout avoir l’aptitude de faire le choix de la liberté.

Quant à elle, Fatim Chérif, présidente du club littéraire du centre culturel franco-guinéen, travaillant dans un cadre d’hommes, a expliqué comment elle arrivait à gérer son leadership face à ces derniers : « Je m’étais mise en tête que je pouvais faire comme eux ou plus qu’eux. Avec une décision pareille, on oublie quelques fois qu’on a affaire aux hommes ; nous les prenons comme  nos égaux. Ce n’est pas quand même facile. Mais nous y arrivons ».

A son tour, la jeune autrice, Aissata Doumbouya, qui vient de publier son roman intitulé « Suivre son destin », dans lequel elle relate la vie d’une jeune fille, dont la vie prend une tournure tragique, entre viol, mariage précoce et forcé, scolarisation de la jeune fille, a témoigné des effets de la société sur les jeunes femmes et encouragé les parents à prendre conscience, afin de contribuer à l’émancipation de leurs progénitures.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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