Le Ministre de l’information et de la communication, Amara Somparé était l’invité du journal télévisé de la RTG ce lundi 1er avril. Lors de cet entretien, le ministre a répondu à plusieurs questions, notamment, sur les réformes engagées et les réalisations exécutées depuis son arrivée à la tête du département, il y a maintenant 9 mois.
En ce qui concerne le projet de passage de l’analogique au numérique, où en sommes-nous ?
C’est une réforme qui avance à un rythme satisfaisant. Lorsque j’ai pris fonction, malheureusement certains nombres de documents étaient sollicités de la partie guinéenne et j’ai fait en sorte de mettre tous les services du ministère à contribution pour que très rapidement avec le partenaire technique chinois, nous puissions soumettre à la banque Exim de Chine, l’ensemble des documents qui étaient sollicités. C’est-à-dire l’étude de marché actualisé, il y a avait aussi un certain nombre d’informations techniques, concernant le projet, que nous avons tous transmis à Beijing et aujourd’hui nous sommes dans l’attente du retour de la banque Exim de Chine, pour entamer les discussions sur l’accord de financement. Le projet est en très bonne voie et c’est un projet qui me tient particulièrement à cœur, parce qu’à l’intérieur de ce projet, nous avons pu inscrire la rénovation complète de la RTG de Boulbinet, la station de radio qui va être maintenant la seconde chaine ; la chaine proximité, la chaine régionale. Donc c’est un défi personnel pour moi de vraiment conduire cette opération à son terme.
Que faite vous pour le rééquipement des medias publics, pour qu’ils puissent tenir la compétitivité avec le privé ?
Il est vrai que l’environnement de la télévision publique en Guinée a beaucoup changé. Il y a 20 ou 30 ans en arrière, il n’y avait pratiquement pas de concurrence. Aujourd’hui on a de nombreuse chaines de télés privées qui compétissent avec la RTG. Malheureusement l’audiovisuel public en Guinée n’est pas financé, contrairement aux différents pays de la sous-région, où il existe des redevances qui financent l’audiovisuel public. En Guinée, il n y a aucun mécanisme perein de financement de la television publique. Donc j’ai demandé à un cabinet d’avocat de procéder à la rédaction d’une loi portant redevance sur l’audiovisuelle public, que nous allons très bientôt discuter en conseil des ministres et ensuite transmettre à l’assemblée nationale. Pour nous donner les ressources suffisantes, pour moderniser les équipements dont vous disposer ici et améliorer les conditions de travail.
Quels sont les grands axes auxquels vous vous attelez ?
Principalement, ils sont de deux ordres. Le premier axe de réforme, il s’agit des reformes institutionnelles. ; C’est-à-dire le renforcement du cadre institutionnelle du ministère, à travers comme je l’ai dit tantôt, la rédaction d’une loi sur la redevance ; la fin de la dichotomie qui existait entre la RTG Boulbinet et la RTG Koloma, qui créait une sorte de compétition malsaine à l’intérieur de la même maison. Aujourd’hui grâce à l’accompagnement de du chef de l’Etat, nous avons pu unifier ces deux équipes et en faire une seule direction générale. Nous sommes en train de travailler avec l’OGP, sur une loi sur la publicité, parce que la Guinée est l’un des rares pays qui n’a pas de code de la publicité ; qui n’a aucune réglementation qui définit le rôle des différents intervenants dans le secteur de la publicité. Tous ces chantiers sont déjà ouverts, nous sommes très avancés dans la rédaction de ces différents textes et je pense que très bientôt, nous allons les soumettre aux discussions du conseil des ministres.
Sur le plan des infrastructures, nous avons procédé au lancement des travaux de rénovation du siège du département à Boulbinet. Nous avons également pu déployer l’ensemble des émetteurs qui avait été acheté par le Président de la république pour les préfectures qui étaient jusqu’à présent complément coupées de la télévision nationale et nous avons pu faire déménager l’AGP, comme vous l’avez vu, puisque l’AGP était logé dans les locaux insalubres dans lesquels on ne pouvait pas du tout travailler. Aujourd’hui, vous avez aussi le plateau du JT remis à neuf
Un décret vient d’instituer l’institut nationale de l’audiovisuelle récemment, qu’est-ce que cet institut va apporter concrètement ?
J’ai constaté à mon arrivée au département, qu’on avait un sérieux problème, en ce qui concerne la gestion de nos archives audiovisuelle. Donc l’institut national de l’audiovisuelle un peu à l’instar de l’INA en France va être un établissement public à caractère administratif, qui va se charger de rechercher et identifier nos archives ; de les numériser et de les stockés. Mais en plus de cela, il a aussi pour vocation, de numériser et d’archiver des contenus audiovisuels qui seront produits par les télévisions et les radios privés, sur leur demande bien entendus. L’INA sera également un centre de formation qui va permettre aux journalistes, aux techniciens de la radio et de la télévision, de pouvoir en permanence renforcer leur capacité. Et pour cela nous allons signe un protocole d ‘accord avec l’INA de France, pour que la coopération technique soit effective.
Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com