Moins de 24h après leur libération, les jeunes interpellés pour avoir protesté contre l’idée de la révision constitutionnelle et celle d’un troisième mandat, le week-end dernier à Coyah, ont été présentés aux militants et sympathisants de l’Union des Forces Républicaines (UFR), ce samedi, à l’occasion de l’assemblée générale du parti.
Il s’agit de Mamadou Conté, Aboubacar Sylla, Djibril Bangoura qui, accompagnés de plusieurs autres jeunes ont profité de la présence des membres du gouvernement à un événement organisé au stade préfectoral de Coyah, pour brandir des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « non au troisième mandat ; Vive l’alternance en 2020 ».
Là-bas nous avons été torturés et frappés par des bandits qui étaient dans les prisons, nous avons passé la nuit dans l’urine
Face aux militants, sympathisants et cadres de l’UFR Mamadou Conté, élève en terminale science sociale, est revenue sur leurs conditions de détention à la prison civile de Coyah où ils ont passé 72h avant d’être libérés hier vendredi.
« Nous étions nombreux au stade le dimanche (31 mars 2019), mais les forces de l’ordre n’ont pris que trois personnes : Aboubacar Sylla, Djibril Bangoura, Mamadou Conté… Le mardi, on nous a jugés. Le président du tribunal nous a encore condamnés à 72h d’emprisonnement à la prison civile de Coyah. Là-bas nous avons été torturés et frappés par des bandits qui étaient dans les prisons, nous avons passé la nuit dans l’urine » a-t-il déclaré.
Par ailleurs le jeune Mamadou Comté a révélé qu' »en prison, il y a eu beaucoup de partis politiques qui ont cherché à parler avec nous afin que nous nous rallions à eux. Mais Sidya Touré est un leader dans le parti duquel on peut retrouver toutes les ethnies de la Guinée. Donc après la prison, nous nous sommes dits, le seul parti que nous pouvons soutenir en Guinée, c’est L’UFR ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com