Après 25 jours de travail, la session plénière de l’Institution nationale indépendante des droits de l’homme (INIDH) a pris fin, ce lundi 8 avril 2019. La cérémonie de clôture qui a eu lieu, a été présidée par le président de l’institution, Dr Alia Diaby.
Présent à cette cérémonie, Mohamed Lamine Fofana, ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions, a déclaré que : « Le fait d’avoir renoué avec le principe de la tenue régulière de vos sessions depuis 2018 témoigne suffisamment de votre volonté et votre ferme détermination de rompre définitivement avec la léthargie, qui semblait avoir raison de l’INIDH », s’est-il félicité, avant de souhaiter vivement que l’INIDH puisse, dans un avenir proche, « remplir ses obligations vis-à-vis du sous-comité de Coordination des Institutions des Droits de l’Homme, afin d’obtenir son accréditation, et notamment prendre part à la prochaine Evaluation Périodique Universelle (EPU) prévue en janvier 2020 ».
Sur les préoccupations que rencontre l’institution, notamment l’insuffisance des moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’institution ainsi que la mise en œuvre des conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme ratifiées par la Guinée, le ministre Mohamad Lamine Fofana a rassuré les commissaires de l’institution que « toutes les dispositions idoines sont envisagées en vue de relever progressivement ces défis ».
Au cours du premier trimestre de cette année, l’INIDH a déployé une mission au site de Kaporo-Rails et Kipé 2, où il y a eu les opérations de déguerpissement, et à la Maison centrale, pour vérifier et documenter des allégations de tortures sur des détenus.
« Les occupants concernés par l’article 4, point 4 du décret 112 du 20 avril 1989 doivent être recasés et indemnisés. Il s’agit des occupants justifiants d’un titre quelconque d’occupation avant le 20 avril 1988. L’INIDH lance un appel aux autorités de faire preuve de sensibilité et de faire en sorte que le droit à l’éducation des enfants concernés ne soit pas compromis, vu que nous sommes en pleine année scolaire », a déclaré Dr Alia Diaby, dans son discours de clôture.
« Sur le plan de la liberté de la presse, l’INIDH a regretté la détention provisoire d’un journaliste accusé de diffamation. Elle se réjouit finalement de la libération de l’intéressé dans le respect de la loi sur la liberté de la presse qui demeure une lex specialia », a-t-il renchéri.
Boubacar Yacine Diallo, un des vice-présidents de l’institution, qui avait présidé la séance d’ouverture, a brillé par son absence à la cérémonie de clôture.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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