Censure

Grève du SLECG/ ‘‘Si vous abandonnez votre travail, conformément à la loi, on tirera toutes les conséquences…’’, menace le ministre Mory Sangaré

En marge du lancement du forum de l’étudiant guinéen, ce mercredi 10 avril, dans les locaux de l’université Nongo Conakry, le ministre Mory Sangaré, en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, s’est exprimé sur l’actualité concernant la grève lancée ce mercredi par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).

En premier lieu, il a expliqué : « Lorsque je reçois la copie d’un mot d’ordre de grève, je me dis que je suis informé officiellement. Mais si c’est des gens qui en parlent, je n’ai pas le droit d’affirmer avant d’avoir vu moi-même ce document. Ensuite cette grève, elle ne devrait pas être déclenchée pour les motifs invoqués. Les motifs pour lesquels ils déclenchent cette grève, ne sont pas des motifs qui méritent qu’on déclenche une grève. C’est une incompréhension. Il faut approcher l’autre partie et discuter. Parce que même s’ils déclenchent une grève, on finira par nous asseoir autour d’une même table et parler  de cette question. Ils auraient même pu continuer le travail, puisque ce n’est pas eux qui payent les frais, ils auraient pu continuer le travail et revenir pour discuter de la faisabilité de l’action au niveau de l’enseignement supérieur. »

Avant de préciser que : « Dans le cas particulier de Soumah, je l’ai écouté dire une fois que si j’ai besoin de lui, de lui adresser un écrit pour qu’il vienne me voir.  Alors quand j’aurais besoin de lui, je lui adresserais un écrit. »

En ce qui est de la menace de le faire partir de son poste de ministre, il a déclaré que : « ce n’est pas eux qui m’ont nommé, cela ne me fait ni chaud ni froid. » avant de déclarer par rapport aux dispositions prises pour ceux qui observerons la grève : « Le droit de grève est reconnu, mais le droit du travail aussi. Si vous abandonnez votre travail, conformément à la loi, on tirera toutes les conséquences. C’est comme ça. »

« La fédération syndicale est venues, le slecg version Kadiatou Bah est venu, la SNE, le syndicat national de l’éducation est venu. D’autres syndicats aussi, même les centrales. J’ai reçu Sow, le secrétaire de l’USTG à mon bureau. Donc ma porte n’est fermée à aucune  structure syndicale. Plutôt les syndicats représentent des partenaires incontournables au ministère de l’éducation nationale»,  a-t-il enfin estimé.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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