Censure

Rougeole / L’ANSS annonce le lancement d’un plan de contrôle accéléré contre la maladie

Ce mercredi 10 avril, la direction générale de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), en compagnie du ministère de la Santé et des partenaires techniques et financiers, a animé une conférence de presse, pour annoncer le lancement du plan de contrôle accéléré contre la rougeole, qui se fera le 12 avril prochain, à Farmoriah, dans préfecture Forécariah.

Ayant pour objectifs entre autres, le dénombrement des enfants de 0 à 5 ans, y compris le contact des mères ; l’identification des enfants insuffisamment vaccinés ; la programmation de la vaccination des enfants de la cible, l’organisation de la riposte dans les districts sanitaires en épidémie ; l’augmentation de la couverture vaccinale anti-rougeole de 48% à 95% d’ici fin mars 2020… Le plan de contrôle accéléré des flambées de la rougeole se tient en prélude de la campagne de vaccination contre ladite maladie, qui sera également lancée en début du mois de mai 2019.

Dans son intervention, le directeur de l’ANSS, Dr. Sakoba Keita, est d’abord revenu sur la situation de la rougeole en Guinée, au cours des 5 dernières années. « Nous avons constaté une persistance des cas de rougeole dans notre pays, malgré les efforts qui sont déployés sur le terrain. Si autrefois, la survenue de la rougeole en Guinée était chaque trois à cinq ans pour les épidémies (…), dans ces derniers temps nous enregistrons la rougeole même en période en saison pluvieuse, qui n’est pas la période de survenue de cette maladie », a-t-il fait entendre.

Avant de préciser qu’« en 2016, 321 cas de rougeole ont été confirmés et une campagne de vaccination de suivi a été réalisée ; en 2017, 7 394 cas suspects de rougeole ont été notifiés parmi lesquels 539 ont été confirmés par le laboratoire, et cette épidémie a touché près de 28 de nos préfectures… En 2018, il y a eu encore quelques flambées de rougeole, mais cette fois-ci, au niveau des sous-préfectures. Et nous avons pu dénombrer près de 38 flambées, de cette date jusqu’en début 2019 ».

Selon Dr. Sakoba, c’est suite à cette persistance de la rougeole, que le ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires, a enclenché une enquête dans 7 préfectures choisies au hasard, pour déterminer les différents facteurs de cette persistance. « Ces enquêtes ont entre autres révélé, dit-il, les facteurs liés à la communication et à la mobilisation sociale en faveur de la vaccination ; les facteurs liés à la logistique, un bon approvisionnement de nos centres et postes de santé en matière de vaccination ; les facteurs liés à la prestation, pour qu’à tout moment qu’on a besoin de nos centres de santé, que nos populations puissent recevoir ce vaccin à temps … »

À en croire l’ex-coordinateur de la cellule de riposte au virus Ebola, il a désormais été conçu deux types de plan, dont l’un concerne le contrôle de flambée et l’autre s’occupe de l’élimination de la rougeole, qui va être sur 5 ans. « Ce premier plan qui commence en ce mois-là devait couvrir une année. Donc, si on réussissait à réduire la fréquence des épidémies, on pourra de façon durable, pendant 5 ans, faire le porte-à-porte, pour ne plus qu’il y ait de rougeole en Guinée… Ce qui veut dire que nous ne voulons même plus, même un seul cas de rougeole, dans aucune de nos localités (sic) », a-t-il expliqué.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com      

 

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